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Russie : Poutine demande la clémence pour les Pussy Riot

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Cinquième jour de procès pour les Pussy Riot, ces chanteuses russes accusées d'hooliganisme. L'affaire prend une telle ampleur que Vladimir Poutine a finalement déclaré qu’il n’était pas favorable à un châtiment sévère.

Pour la cinquième fois cette semaine les trois punkettes du groupe Pussy Riot sont entrées dans le tribunal de Moscou. A peine le temps de jeter un regard aux journalistes, elles sont emmenées dans une cage de verre pour une longue journée d’audience.

Cela fait maintenant cinq mois qu’elles sont en détention provisoire, pour avoir entonné une chanson provocatrice à l’intérieur de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Depuis le début du procès les prévenues clament leur innocence estimant n’avoir commis aucun délit.

Revirement de la part de Poutine

L’affaire prend de plus en plus d’ampleur. Les conditions de détention des trois jeunes femmes provoquent l’indignation d’une partie de la population. Ce jeudi, Vladimir Poutine a déclaré qu’il n’était pas favorable à un châtiment sévère : "Il n’y a rien de bon dans ce qu’elles ont fait. Néanmoins, je ne pense pas qu’elles doivent être jugées trop sévèrement".

Un pas en arrière de la part du président russe qui n’est pas obligatoirement un bon signe selon l’avocate des Pussy Riot : "D’un côté oui, on peut interpréter les mots de Vladimir Poutine comme un signal pour adoucir la procédure et traiter les filles de façon moins stricte. D’un autre côté cela peut être une tactique de s’exprimer en faveur d’une condamnation moins sévère et que la cours fasse l’inverse, le président aura alors la possibilité de dire "vous voyez j’ai mon opinion mais le tribunal a rendu une décision différente, la preuve que nous avons des tribunaux indépendants".

Jusqu'à sept ans de prison

Les trois chanteuses âgées de 22 à 29 ans restent souriantes malgré la fatigue. Levées chaque matin à cinq heures elles assistent depuis lundi à des journées d’audiences de plus de dix heures. Si elles sont condamnées pour hooliganisme, les jeunes femmes risquent jusqu’à 7 ans de prison.