BFMTV
Russie

"On peut le buter, mais ne le faites pas": Loukachenko a demandé à Poutine de ne pas tuer Prigojine

Les présidents russe et bélarusse Vladimir Poutine (D) et Alexandre Loukachenko (G) le 9 septembre 2021 au Kremlin

Les présidents russe et bélarusse Vladimir Poutine (D) et Alexandre Loukachenko (G) le 9 septembre 2021 au Kremlin - SHAMIL ZHUMATOV © 2019 AFP

Alors que le dirigeant de Wagner devrait arriver en Biélorussie ce mardi, le président Alexandre Loukachenko a affirmé avoir servi de médiateur lors de la crise avec Moscou.

Alexandre Loukachenko aurait joué un rôle clé dans l'apaisement des tensions entre Moscou et le groupe Wagner. Le président biélorusse s'est exprimé dans une vidéo diffusée par la chaîne Telegram proche de la présidence, Pool Pervogo. Il y a annoncé l'arrivée d'Evguéni Prigojine, le leader de la milice, sur son sol dès ce mardi.

Toujours dans cette même prise de parole, Alexandre Loukachenko a donné des informations sur ses échanges avec Vladimir Poutine. Il aurait servi de médiateur et dit avoir incité la Russie à ne pas tuer le chef de Wagner.

"J'ai dit à Poutine: on peut le buter, ce n'est pas un problème. Soit à la première tentative, soit à la deuxième. Mais j'ai dit: ne le faites pas", a assuré le président biélorusse.

Toujours selon les dires du dirigeant, Evguéni Prigojine a obtenu des "garanties de sécurité" avant son arrivée en Biélorussie.

Une rébellion "écrasée comme des insectes" aurait averti Lukachenko

Dans la même prise de parole, pour appuyer davantage son rôle de médiateur, Alexandre Loukachenko a dévoilé les échanges qu'il aurait eus avec le chef de la milice. Selon ses dires, il l'aurait incité à rendre les armes dès samedi soir.

"À mi-chemin, vous serez écrasé comme des insectes", aurait assuré le président à Wagner dans un appel, samedi. 

Le président aurait aussi menacé la milice d'envoyer ses propres troupes en soutien de Moscou. Finalement, un accord a été passé entre le commandement militaire moscovite et la milice. Il implique les "garanties de sécurité" du leader de Wagner, mais aussi une forme d'amnistie pour les miliciens qui se seraient rebellés.

Lors de sa prise de parole lundi soir, Vladimir Poutine avait remercié son homologue pour "ses efforts" au plus fort de la crise.

Tom Kerkour