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Russie

Le caractère "terroriste" du groupe russe Wagner débattu à l'Assemblée nationale le 9 mai

Le centre du groupe paramilitaire Wagner, basé à Saint-Pétersbourg en Russie.

Le centre du groupe paramilitaire Wagner, basé à Saint-Pétersbourg en Russie. - Olga Maltseva/AFP

La proposition de résolution portée par le député Renaissance Benjamin Haddad demandera l'inscription du groupe russe Wagner sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne.

Un texte demandant l'inscription du groupe paramilitaire russe Wagner sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne sera examiné le 9 mai par l'Assemblée nationale, selon son ordre du jour officiel publié mardi.

La proposition de résolution portée par le député Renaissance Benjamin Haddad, sans valeur contraignante, cite les "nombreuses exactions contre la population civile" en Ukraine commises par ce groupe, dont certaines pouvant être qualifiées "de crimes de guerre".

Des signataires de plusieurs groupes

Le texte sera co-signé par des députés des différents groupes de la majorité, mais aussi des rangs des oppositions, a indiqué à l'AFP M. Haddad, précisant que des élus des groupes LR, PS et écologiste figureraient parmi les signataires.

"Il s'agit d'envoyer un message politique, symbolique, un signal de dénonciation de Wagner et de ses activités, qui ciblent délibérément des civils pour avoir un gain politique, comme du terrorisme", a-t-il fait valoir.

Mi-mars, le Parlement lituanien a déjà adopté une résolution affirmant que "Wagner est une organisation terroriste", suscitant les remerciements de Kiev.

Les députés français ont de leur côté déjà manifesté leur soutien à l'Ukraine en adoptant la semaine dernière une résolution reconnaissant comme un génocide l'Holodomor, cette famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky les a remerciés pour ce geste, qui répondait à une forte attente de Kiev au sujet du douloureux souvenir de cette famine meurtrière, ravivé par l'invasion russe du pays.

La Russie avait de son côté répliqué en fustigeant un "zèle anti-russe" de l'Assemblée nationale française, "d'autant plus répugnant que la France elle-même n'a pas encore fermé la page de ses crimes de la période coloniale".

T.P. avec AFP