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Russie

La Russie appelle à juger l'ex-soldat nazi ukrainien applaudi au Parlement canadien

Au lendemain de la démission du président de la Chambre des communes du Canada ayant demandé d'ovationner un ancien combattant nazi ukrainien, le porte-parole du Kremlin a demandé "de remettre ce criminel à ceux qui veulent rendre justice".

Le Kremlin a appelé mercredi à juger un ancien soldat ukrainien ayant combattu avec les nazis mais honoré la semaine dernière au Parlement canadien, entraînant l'ouverture par la Pologne d'une enquête en vue d'une possible extradition.

"Les autorités canadiennes sont tenues de soumettre à la justice ou de remettre ce criminel à ceux qui veulent rendre justice. Il est clair qu'il s'agit d'un nazi", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Combattant SS

Lors du passage du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky à Ottawa vendredi dernier, le président de la Chambre des communes du Canada, Anthony Rota, a fait applaudir dans l'enceinte du parlement Yaroslav Hunka, un Ukrainien de 98 ans accusé d'avoir combattu dans la SS pendant la Seconde Guerre mondiale.

Mardi, Anthony Rota a annoncé sa démission face à l'indignation, notamment d'organisations juives, provoquée par cet hommage.

Dans la soirée, le ministre polonais de l'Éducation a, lui, annoncé avoir demandé une enquête pour vérifier si ce vétéran ukrainien n'avait pas commis de crimes en Pologne, en vue de son éventuelle extradition.

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"Le président du parlement (canadien) a démissionné et pris sur lui cette responsabilité. Mais que dire du Parlement lui-même, qui s'est levé a applaudi ce fasciste ? La raison exige une condamnation du nazisme (...) Sinon c'est un Parlement qui s'est souillé", a dénoncé mercredi Dmitri Peskov.

"Nous ne pouvons qu'honorer la mémoire des anciens combattants ukrainiens qui ont combattu le fascisme, y compris le grand-père de (Volodymyr) Zelensky", a-t-il ajouté.

Ce scandale est abondamment commenté par les autorités et les médias d'État russes, qui présentent l'offensive en Ukraine comme une lutte contre de supposés néo-nazis au pouvoir, soutenus par l'Occident.

T.P. avec AFP