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Russie

61% des Français estiment que Vladimir Poutine est une menace pour la France

Vladimir Poutine, le 16 février 2024 à Chelyabinsk en Russie

Vladimir Poutine, le 16 février 2024 à Chelyabinsk en Russie - AFP

Alors que l'Assemblée nationale a approuvé l'accord bilatéral de sécurité entre Paris et Kiev, une majorité de Français pense qu'il faut continuer à aider l'Ukraine dans sa guerre face à la Russie, sans trop s'engager pour éviter un conflit direct.

Vladimir Poutine, au pouvoir en Russie depuis un quart de siècle, aborde cette semaine une nouvelle présidentielle et inquiète les Français. D'après un sondage de l'institut Elabe pour BFMTV révélé ce jeudi 14 mars, 61% des Français jugent que Vladimir Poutine est une menace réelle pour la sécurité de la France.

Celui qui a déclenché une guerre en Ukraine en février 2022 pourrait violer de nouvelles frontières selon les sondés. 60% d'entre eux pensent qu'il s’attaquera à un pays de l’OTAN - dont les pays frontaliers: Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne - dans les prochaines années. 23% estiment en revanche que cela n’arrivera pas.

Un sondage de l'institut Elabe révèle que 61% des Français pensent que Vladimir Poutine est une menace réelle pour la France
Un sondage de l'institut Elabe révèle que 61% des Français pensent que Vladimir Poutine est une menace réelle pour la France © Sondage Elabe BFMTV

Un soutien à l'Ukraine mais sans se mettre en danger

Mardi, l'Assemblée nationale a voté en faveur de l'accord de sécurité entre la France et l'Ukraine, signé quelques semaines auparavant par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.

Cet accord prévoit une aide militaire de trois milliards d'euros à l'armée ukrainienne. Un montant auquel 51% des Français sont opposés. Néanmoins, ils sont 54% à estimer qu’il faut continuer d'aider l'Ukraine face à la Russie comme l'État le fait actuellement, mais qu’il ne faut pas que la France s'engage trop loin dans cette guerre et risque le conflit avec la Russie, même si cela signifie une défaite de l'Ukraine.

"Aucune limite", Macron persiste sur l'Ukraine - 08/03"
"Aucune limite", Macron persiste sur l'Ukraine - 08/03"
10:05

Au contraire, 24% veulent une défense sans limite pour éviter que Vladimir Poutine gagne la guerre. Et 21% pensent qu’il faut maintenant laisser l'Ukraine se défendre seule face à la Russie.

Macron à l'origine d'une escalade?

Depuis quelques semaines, le ton employé par Emmanuel Macron sur le conflit en Ukraine fait parler et déstabilise certains alliés. Interrogé sur un éventuel envoi de troupes françaises en Ukraine, le président avait affirmé que rien n'était exclu.

Le chef de l'État avait ensuite assuré que tous ses mots étaient "pesés" et "mesurés", tout en assurant refuser toute "logique d'escalade" avec Moscou.

D'après le dernier sondage, 57% des Français jugent qu’Emmanuel Macron a eu tort de hausser le ton face à la Russie et d'appeler les alliés à un sursaut, estimant que cela crée des désaccords entre les alliés et fait monter les tensions entre la France et la Russie - même si 70% de son électorat soutient ses prises de position.

D'après un sondage Elabe pour BFMTV, aucune personnalité politique n’obtient une majorité de confiance pour faire face à la situation internationale concernant la guerre en Ukraine
D'après un sondage Elabe pour BFMTV, aucune personnalité politique n’obtient une majorité de confiance pour faire face à la situation internationale concernant la guerre en Ukraine © Institut Elabe pour BFMTV

Dans ce contexte, aucune personnalité politique ne sort du lot et n'obtient une majorité de confiance pour faire face à la situation internationale concernant la guerre en Ukraine. Marine Le Pen arrive tout de même en tête avec 34%, devant Emmanuel Macron avec 32% et des dirigeants LR avec 31%.

Les dirigeants du PS arrivent tête des partis de gauche avec 24%, contre 17% pour LFI et EELV.

Échantillon de 1.005 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération. Interrogation par Internet du 12 au 13 mars 2024.

Théo Putavy