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Pakistan: un attentat revendiqué par Daesh fait au moins 54 morts, dont de nombreux mineurs

Un rassemblement au Pakistan organisé le 31 juillet 2023 en mémoire des personnes mortes la veille lors d'un attentat revendiqué par Daesh dans la ville de Khar

Un rassemblement au Pakistan organisé le 31 juillet 2023 en mémoire des personnes mortes la veille lors d'un attentat revendiqué par Daesh dans la ville de Khar - ABDUL MAJEED / AFP

Daesh a revendiqué l'attentat suicide commis au Pakistan lors d'un meeting politique à quelques mois des élections. Au moins 54 personnes sont mortes, dont de nombreux mineurs.

Le bilan de l'attentat suicide qui a visé un rassemblement politique dans le nord-ouest du Pakistan dimanche s'est alourdi à 54 morts, dont près de la moitié sont des mineurs, a annoncé la police lundi. L'attentat a été revendiqué par Daesh, a indiqué le groupe terroriste via son organe de propagande Amaq.

Un membre de l'EI "a fait détoner sa ceinture d'explosifs au milieu d'une foule importante" dans la ville de Khar, "tuant un 'chef local' et d'autres dirigeants" du parti Jamiat Ulema-e-Islam.

Au moins 100 blessés

Quelque 400 sympathisants de ce parti religieux conservateur, allié clef de la coalition gouvernementale, attendaient le début des discours lorsque l'auteur de l'attentat s'est fait exploser près de la scène.

Un haut responsable du département de lutte contre le terrorisme (CTD) Shaukat Abbas, a annoncé que 54 personnes sont mortes, dont 23 étaient âgées de moins de 18 ans. Plus d'une centaine ont été blessées.

"J'ai vécu des scènes terribles: des corps sans vie éparpillés sur le sol tandis que les gens criaient à l'aide", a raconté Fazal Aman, qui se trouvait près du lieu de l'explosion.

L'attentat s'est produit dans la ville de Khar, dans le district de Bajaur (nord-ouest), à 45 kilomètres de la frontière afghane.

"Cette tragédie a brisé notre famille"

Des milliers de personnes ont assisté lundi aux premières funérailles, notamment celles de deux cousins âgés de 16 et 17 ans. "Il n'a pas été facile pour nous de soulever deux cercueils. Cette tragédie a brisé notre famille", a déclaré Najib Ullah, frère de l'un des garçons.

Cet attentat fait craindre une période électorale sanglante au Pakistan, qui connaît une grave crise politique depuis l'éviction du Premier ministre Imran Khan de son poste en avril 2022.

Le gouvernement pakistanais doit être dissous dans les deux prochaines semaines et des élections sont prévues d'ici la mi-novembre.

A.G avec AFP