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Asie

Les enquêteurs de l'ONU demandent un accès "sans entrave" à la Birmanie

Aung San Suu Kyi, le 19 septembre 2017.

Aung San Suu Kyi, le 19 septembre 2017. - Ye Aung Thu/AFP

Les enquêteurs de l'ONU souhaitent accéder à la Birmanie de façon complète et "sans entrave", pour voir et comprendre la situation sur place vis à vis de Rohingyas.

Les enquêteurs de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Birmanie, que les autorités birmanes ne reconnaissent pas, ont demandé mardi un "accès complet et sans entrave" au pays, soulignant qu'une grave crise humanitaire était en cours.

"Il est important pour nous de voir de nos propres yeux les endroits où ces violations présumées se sont produites et de parler directement avec les personnes affectées et avec les autorités", a déclaré le président de la mission d'établissement des faits en Birmanie, Marzuki Darusman, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.

Je saisis cette occasion pour réitérer notre demande de coopération adressée au gouvernement de Birmanie, surtout en nous accordant l'accès au pays", a-t-il ajouté, spécifiant que cet accès devait être "complet et sans entrave".

Une mission établie depuis mars

Cette mission d'enquête de l'ONU a été établie en mars dernier par l'adoption d'une résolution, par consensus, par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Dès le début, la Birmanie a dénoncé la création de cette mission, jugeant que "ce type d'action n'est pas acceptable".

Pressée par la communauté internationale de s'exprimer sur la crise des Rohingyas alors que son pays est accusé d'épuration ethnique, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi est sortie ce mardi de sa réserve, se disant "prête" à organiser le retour des Rohingyas réfugiés au Bangladesh mais sans apporter de solution concrète à ce que l'ONU dénonce comme une épuration ethnique.

"Nous vous invitons à nous rejoindre"

Aung San Suu Kyi a également appelé des observateurs étrangers, sans spécifier lesquels, à se rendre sur place. "Nous vous invitons à nous rejoindre, à venir nous parler", a-t-elle dit.

Quelque 410.000 membres de la minorité musulmane des Rohingyas, réfugiés au Bangladesh, ont fui l'Etat Rakhine où l'armée mène une vaste opération de représailles depuis des attaques, le 25 août, de rebelles rohingyas.

S.Z avec AFP