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Japon

De la morve dans la pizza: qu'est-ce que le "baito tero", ces "blagues" d'employés au Japon?

Le "baito tero", un terme utilisé par les médias japonais pour désigner les "blagues" effectuées par des employés sur leur lieu de travail, refait surface au Japon depuis plusieurs semaines. En cause, une vidéo montrant un employé de Domino's Pizza se curant le nez avant de mettre son doigt dans de la pâte à pizza.

La filiale japonaise de Domino's Pizza a dû publier un communiqué d'excuses le 14 février après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo mettant une de leurs enseignes dans l'embarras.

On y voit un employé d'un restaurant de la ville d'Amagasaki se curer le nez avant de mettre son doigt dans une pâte à pizza.

"L'incident a été filmé par deux employés à temps partiel", vers 2 heures du matin le 12 février 2024, alors que le magasin était fermé, explique Domino's dans son communiqué. La pâte utilisée dans la vidéo "a été jetée avant d'être utilisée", de même que toutes les pâtes du magasin, selon l'entreprise. Le magasin a été fermé le temps d'un "nettoyage complet" et d'une nouvelle formation pour les employés.

Les employés "sanctionnés"

Un phénomène auquel les médias japonais ont donné un nom, rapporte le Guardian: baito tero, un mélange du mot arubaito, qui signifie "petit boulot" et de terrorisme. L'expression désigne les "blagues" effectuées par des employés dans le cadre de leur travail: s'insérer dans un congélateur contenant des glaces par exemple, comme le relevait le Wall Street Journal dès 2013.

Il suit le "sushi-terro", terme qui a émergé en 2023 dans le pays avec des vidéos montrant des clients dans des chaînes de restaurants de sushis léchant des bouteilles de sauce soja ou des sushis sur un comptoir tournant avant de les reposer.

Domino's Pizza Japan a annoncé la réouverture ce lundi 4 mars du magasin impliqué dans la polémique. "Les employés impliqués dans l'incident ont été strictement sanctionnés conformément à la réglementation du travail. En outre, nous envisageons une action en justice à l'encontre des personnes impliquées", a fait savoir l'entreprise, qui s'efforcera de "regagner la confiance de ses clients".

Sophie Cazaux