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Asie

Indonésie: interdiction d'un mouvement extrémiste lié à Daesh

Le mouvement JAD, affilié à Daesh, est responsable de l'organisation de plusieurs attentats en Indonésie

Le mouvement JAD, affilié à Daesh, est responsable de l'organisation de plusieurs attentats en Indonésie - BAY ISMOYO / AFP

La justice indonésienne a prononcé ce mardi l'interdiction d'un groupe responsable de nombreux attentats dans le pays, qui avaient été revendiqués par Daesh.

Le chef du mouvement avait été exécuté pour son rôle lié à des attentats. Un tribunal indonésien a interdit mardi le mouvement extrémiste islamiste Jamaah Ansharut Daulah (JAD) impliqué dans des attaques meurtrières en Indonésie, et qui a fait allégeance au groupe jihadiste Daesh.

Le parquet a estimé que cette interdiction pourrait créer un précédent pour démanteler d'autres organisations affiliées à Daesh dans l'archipel d'Asie du Sud-Est, pays musulman le plus peuplé au monde. De son côté, l'avocat de la défense a indiqué qu'il ne ferait pas appel de la décision du tribunal. C'est l'État indonésien qui avait sollicité la justice pour réclamer l'interdiction de ce mouvement.

D'après les autorités locales, les attaques à Jakarta en 2016 et les récents attentats-suicide à Surabaya, deuxième ville d'Indonésie, auraient été fomentés par le JAD, et revendiquées par Daesh.

Des fillettes parmi les kamikazes

Treize personnes avaient été tuées en mai à Surabaya et autant d'assaillants avaient péri dans ces attentats-suicide contre des églises et la police dans la deuxième ville d'Indonésie. Deux fillettes de 9 et 12 ans figuraient parmi les assaillants qui se sont fait exploser.

Le leader spirituel du JAD, Aman Abdurrahman, avait été condamné à mort en juin pour son implication dans les attentats de Jakarta le 14 janvier 2016, dans lesquels quatre personnes avaient été tuées, de même que quatre assaillants.

Fondé en 2015, le JAD s'était fait connaître par ces attaques dans la capitale indonésienne. Il a aussi fomenté d'autres attentats-suicide en 2017, dans lesquels trois policiers avaient été tués et des dizaines de personnes blessées dans une gare routière bondée de Jakarta.

L.D., avec AFP