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Soupçons de traite d'êtres humains: l'ambassadeur d'Inde assure que "les passagers vont bien"

L'avion, qui était bloqué dans la Marne depuis le 21 décembre, a atteri en Inde, ce lundi, avec à son bord 276 passagers.

Ils sont rentrés au pays. Après quatre jours cloué au sol, le A340 de la compagnie aérienne roumaine Legend Airlines est parti de l'aéroport de Châlons-Vatry (Marne) lundi et a atterri, ce mardi 26 décembre, à Bombay dans l'ouest de l'Inde, à 3 heures du matin (heure locale).

"Les passagers vont bien", affirme l'ambassadeur d'Inde en France, Jawed Ashraf, sur le plateau de BFMTV. "Ils sont passés au contrôle des passeports et on les a réadmis sur le territoire national."

Le jeudi 21 décembre, l'aéroport de Châlons-Vatry avait été confiné à la suite d'un "signalement anonyme" selon lequel des passagers de l'Airbus A340 étaient "susceptibles d'être victimes de traite des êtres humains". L'appareil en provenance des Émirats Arabes Unis devait se rendre à Managua, capitale du Nicaragua, avec à son bord 303 passagers.

Des passagers d'origines différentes

276 passagers sur les 303 Indiens initialement présents dans cet avion sont arrivés en Inde, ce mardi. "Ils sont originaires de différents États de la Fédération indienne", indique l'ambassadeur indien.

"Nous sommes en train de recueillir tous ces éléments d'informations. C’est indispensable afin de bien saisir les tenants et les aboutissements de cette affaire", ajoute-t-il, sans donner de détails sur les profils des passagers.

Selon Jawed Ashraf, "il se pourrait que ces personnes se rendaient au Nicaragua avec des intentions autres que touristiques, mais nous ne le savons pas".

Parmi les 303 passagers, 25 personnes, dont cinq mineurs, ont formulé une demande d'asile afin de rester sur le territoire français. "Nous ne savons pas pourquoi ils ont demandé l’asile, nous ne connaissons pas leurs statuts officiels, nous n'avons pas ces informations", déclare-t-il.

Les passagers pourront être "auditionnés"

Deux autres passagers, soupçonnés d'être des passeurs, avaient été placés en garde à vue, puis laissés libres sous le statut de "témoins assistés" à l'issue de leur interrogatoire devant un juge d'instruction parisien. Nés en 2000 et 1984, ils se sont vu délivrer des obligations de quitter le territoire français (OQTF).

"Si une autorisation est nécessaire de notre côté, nous la fournirons pour faciliter le départ de ces personnes", explique Jawed Ashraf.

Seront-ils auditionnés? "Cela nous le saurons lorsque nous aurons entendu les autres passagers en Inde", répond l'ambassadeur. Jawed Ashraf précise tout de même que tout ceci demeure "hypothétique", tant que les autorités françaises n'auront pas de fournies des "éléments d'informations détaillés" sur cette affaire.

Le représentant indien a également indiqué qu'il ne connaissait pas pour l'instant "les circonstances exactes" du voyage opéré par l'Airbus A340, ni l'identité de la source qui a alerté les autorités, mais que la coopération entre la France et l'Inde était, à ce jour, "excellente".

Orlane Edouard