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Inde

Inde: cinq hommes arrêtés après le viol et la séquestration d'une touriste 

Une femme crie son désespoir lors d'une manifestation contre les violences faites aux femmes en Inde, en 2013.

Une femme crie son désespoir lors d'une manifestation contre les violences faites aux femmes en Inde, en 2013. - Roberto Schmidt - AFP

La jeune victime, une étudiante japonaise de 22 ans, a réussi à échapper à ses bourreaux après trois semaines passées dans le sous-sol d'une maison.

Cinq hommes soupçonnés d'extorsion et du viol répété d'une touriste japonaise retenue dans un sous-sol pendant plus de trois semaines ont été arrêtés, dernière en date d'une série d'agressions sexuelles qui mettent en lumière les violences faites aux femmes en Inde.

L'épreuve subie par la jeune étudiante de 22 ans a commencé peu après son arrivée à Calcutta, la capitale du Bengale occidental, dans l'Est de l'Inde, le 20 novembre, où elle a fait la connaissance de trois hommes, avec qui elle s'est liée d'amitié, a expliqué dimanche le commissaire Pallab Kanti Ghosh.

Deux frères violeurs présumés

L'un d'eux parlait japonais, ce qui a pu mettre la jeune femme en confiance, selon les enquêteurs. Les trois hommes l'ont finalement forcé à retirer l'équivalent de 1.200 dollars en argent liquide (environ 1.000 euros) avant de l'amener jusqu'au sanctuaire religieux bouddhiste réputé de Bodh Gaya, dans un Etat voisin.

C'est là qu'elle a été livrée à deux frères, des guides touristiques de 25 et 32 ans, qui l'ont enfermée dans le sous-sol d'une maison isolée où elle a été violée à de multiples reprises pendant près d'un mois, sous la menace d'une arme. Elle a finalement réussi à s'échapper et à contacter la police et le consulat japonais, à la fin du mois de décembre.

Un phénomène difficile à enrayer

Les violeurs présumés ont comparu samedi devant un tribunal de Calcutta, qui les a placés en détention provisoire jusqu'à la reprise de l'audience le 9 janvier. Les trois autres hommes sont accusés d'extorsion de fonds et d'avoir livré la victime à ses futurs violeurs présumés, a précisé le commissaire Ghosh.

Ce fait divers met de nouveau en lumière le climat de violence et d'insécurité que subissent les femmes, indiennes comme touristes. Les efforts de l'Inde pour enrayer la violence contre les femmes dans le pays font l'objet d'une étroite surveillance internationale depuis qu'une jeune fille est morte des suites d'un viol collectif à New Delhi en novembre 2012, déclenchant une indignation à l'échelle mondiale. Depuis, plusieurs agressions de femmes étrangères ont été rapportées, entraînant une chute de la fréquentation touristique dans le pays. 

A. G. avec AFP