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Asie

Assassinat de Kim: traces de produit mortel sur les habits des accusées

Les deux femmes arrêtées après la mort de Kim-jong Nam

Les deux femmes arrêtées après la mort de Kim-jong Nam - HANDOUT / ROYAL MALAYSIAN POLICE / AFP

Des traces de VX, un poison mortel, auraient été retrouvées à l'état pur sur le t-shirt d'une des suspecte dans l'enquête sur le meurtre de Kim-Jong Nam. Les deux accusées ne cessent de clamer leur innocence.

Des traces d'un agent neurotoxique utilisé pour l'assassinat en Malaisie du demi-frère du dirigeant de la Corée du Nord ont été retrouvées sur les habits des deux accusées, a indiqué ce jeudi un chimiste entendu au procès.

Ce témoignage est la première preuve liant directement les deux femmes au VX, version hautement mortelle du gaz sarin considérée comme une arme de destruction massive. Ce produit avait été projeté au visage de Kim Jong-Nam le 13 février à l'aéroport international de Kuala Lumpur. L'homme avait succombé au bout d'une vingtaine de minutes d'agonie.

Du produit retrouvé sur le tee-shirt d'une des accusée

Un chimiste employé par l'Etat malaisien, a été entendu comme témoin lors d'une audience jeudi. Il a expliqué avoir découvert sur un tee-shirt porté par une des femmes au moment de l'attaque, du VX à l'état pur ainsi qu'une substance utilisée pour fabriquer le poison. Des traces de poison ont aussi été découvertes sur ses ongles, a ajouté le chimiste.

Des images de caméras de surveillance de l'aéroport ont montré les deux femmes s'approchant de Kim par derrière, avant de lui asperger une produit liquide au visage.

Les deux femmes risquent la peine de mort

Les deux femmes avaient été arrêtées peu après l'assassinat, un crime pour lequel elles risquent la peine de mort.

A l'ouverture du procès lundi, elles avaient plaidé non coupable. Tout au long de l'enquête, elles ont nié avoir voulu commettre un assassinat et répété avoir été trompées, croyant participer à une émission de télévision du style "caméra cachée". Leurs avocats affirment que les véritables coupables sont des Nord-Coréens ayant fui la Malaisie.

Dès le début de l'affaire, la Corée du Sud a accusé le Nord d'avoir orchestré l'assassinat, ce que Pyongyang a toujours démenti. Kim Jong-Nam était un critique du régime nord-coréen et vivait en exil.

S.Z avec AFP