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Amérique du Nord

Obama : "L'Amérique n'est pas aussi divisée que certains le suggèrent"

En déplacement à Varsovie, Barack Obama s'est exprimé samedi après la mort de cinq policiers cette semaine à Dallas, tués par un ancien soldat noir.

Ce sont des paroles d'apaisement que Barack Obama a voulu prononcer depuis Varsovie. En déplacement dans la capitale polonaise pour le sommet de l'Otan, le président américain s'est exprimé samedi sur la mort de cinq policiers à Dallas (Texas), abattus par un ancien soldat noir. Barack Obama avait annoncé plus tôt dans la journée qu'il allait écourter son voyage en Europe pour se rendre en début de semaine à Dallas.

L'Amérique n'est "pas aussi divisée que certains le suggèrent", a affirmé Barack Obama face à la vive colère contre les abus policiers aux Etats-Unis et le traumatisme créé à Dallas par cet ancien soldat qui a fauché sous ses balles 12 agents de police, tuant cinq d'entre eux. Dans son équipée sanglante, motivée par son désir de tuer des policiers blancs, Micah Johnson a semé le chaos dans cette grande ville du Texas et choqué toute la nation américaine.

"Nous devons aller de l'avant"

Mais cet individu "dément" ne représente ni les Noirs américains, ni "l'esprit avec lequel nous devons aller de l'avant", a ajouté le président des Etats-Unis, dans une conférence de presse à Varsovie. Le tueur de Dallas, un homme de 25 ans rompu aux techniques de combat et doté d'un arsenal à son domicile, a été redoutablement efficace dans ses tirs, avant d'être tué par une force d'élite. Les autorités ont d'abord cru qu'il faisait partie d'un commando.

Il a agi en vengeance à la mort de deux Noirs abattus par la police cette semaine, l'un en Louisiane (sud), l'autre dans le Minnesota (nord). Ces homicides captés sur des vidéos amateurs ont choqué l'opinion publique et continuaient samedi de faire des remous dans le pays, où de nouvelles manifestations étaient attendues. Les appels à lutter contre les préjugés raciaux continuaient en parallèle à émaner de toute les tranches de la société, inquiète que la situation dérape vers de nouvelles violences.

H. M. avec AFP