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"NE PAS FÉLICITER": Trump félicite Poutine pour sa réélection, malgré la consigne de ses conseillers

Donald Trump et Vladimir Poutine lors du G20 à Hambourg, en Allemagne, le 7 juillet 2017.

Donald Trump et Vladimir Poutine lors du G20 à Hambourg, en Allemagne, le 7 juillet 2017. - Steffen Kugler - Bundesregierung - AFP

Malgré les appels de ses conseillers à ne pas le faire, Donald Trump a félicité mardi son homologue russe Vladimir Poutine pour sa réélection.

Donald Trump a préféré faire comme bon lui semble. Alors que plusieurs de ses proches conseillers à la sécurité lui avaient recommandé de ne pas le faire, le président américain a empoigné son téléphone, mardi, pour féliciter Vladimir Poutine pour sa réélection, rapporte le Washington Post. Au cours de cet appel, les deux chefs d'Etat ont également évoqué la possibilité d'une rencontre prochaine.

"NE PAS FELICITER"

"Je l'ai félicité pour sa victoire électorale", a raconté Donald Trump depuis le Bureau ovale, évoquant un "très bon appel". "Nous allons probablement nous rencontrer dans pas trop longtemps".

Une attitude qui a fait bondir plusieurs élus américains, dont le sénateur républicain et ancien candidat à la présidentielle de 2008 John McCain. Ce dernier a accusé Donald Trump d'avoir félicité un "dictateur"

Pourtant, comme le révèle le Washington Post, le président des Etats-Unis avait reçu les recommandations de ses plus proches conseillers de ne pas adresser ses félicitations au chef du Kremlin. Selon le quotidien américain, ceux-ci avaient même pris soin d'écrire en lettres majuscules "NE PAS FELICITER" (en anglais, "DO NOT CONGRATULATE"), dans les notes de préparation fournis au président. La Maison Blanche a refusé de commenter cette information.

Pas de question fâcheuse au menu

Après des appels ou messages d'Emmanuel Macron et Angela Merkel nuancés de critiques, le président des Etats-Unis n'a parlé avec son homologue russe ni de l'ingérence de Moscou dans le processus électoral américain, ni, a précisé le Kremlin à l'agence Interfax, de l'empoisonnement le 4 mars sur le sol britannique de l'ex-espion russe Sergueï Skripal, que Londres estime perpétré par "la Russie de Poutine".

La Maison Blanche a confirmé ce compte-rendu: "Ils se sont concentrés sur les sujets d'intérêts communs", a dit la porte-parole Sarah Sanders. La question des irrégularités dans le scrutin russe, dénoncées par l'opposition et des ONG, n'était pas non plus au menu.

A.S.