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États-Unis

Un troisième Bush à la Maison Blanche en 2016?

Jeb Bush, le frère cadet de George W. Bush, lors de la convention nationale du Parti républicain à Tampa, en Floride, le 30 août 2012.

Jeb Bush, le frère cadet de George W. Bush, lors de la convention nationale du Parti républicain à Tampa, en Floride, le 30 août 2012. - -

La candidature du frère cadet de George W. Bush, Jeb, à la présidentielle 2016, fait l'objet de rumeurs de plus en plus insistantes dans le camp républicain.

Après George, le père, et George W., le fils aîné, bientôt Jeb, le cadet, à la Maison-Blanche? Si le parti républicain n'a encore pas investi de candidat officiel, la candidature de "Jeb" (l'acronyme de son nom complet, John Ellis Bush) fait depuis un an l'objet de rumeurs de plus en plus insistantes.

Dimanche dernier, Jeb Bush a électrisé le microcosme politique en indiquant qu'il se déciderait à la fin de l'année. Tout en décrivant sa vision "optimiste" de la politique qui soutiendrait son programme, dans le cadre d'une éventuelle candidature.

Le cadet de W., gouverneur de Floride de 1999 à 2007, a de nombreux atouts dans sa manche. Alors que son camp s'était déchiré lors de la primaire en 2012, Jeb Bush se pose au sein du parti républicain comme un centriste raisonnable.

Un candidat rassembleur

Ces derniers temps, il a cherché à se construire une image de rassembleur, en valorisant son dense réseau politique et ses nombreux appuis. Il préside également la Fondation pour l'excellence dans l'éducation, un sujet consensuel sur lequel il mise depuis des années.

"C'est un candidat très attirant", dit de lui le sénateur républicain Lindsey Graham. "Il est encore trop tôt, il y a beaucoup de candidats potentiels et je ne sais pas s'il va se lancer. Mais je l'ai toujours respecté", admet de son côté John McCain, candidat républicain malheureux à la présidentielle de 2008.

Mais la modération ne fait pas toujours recette. L'organisation des primaires, où seuls les militants se prononcent, favorise habituellement les candidats les plus à droite. En 2012, le millionnaire Mitt Romney, considéré comme un centriste, s'était engagé dans un virage ultra-conservateur pour remporter les primaires de haute lutte.

Un nouveau match Clinton-Bush possible

Avec la candidature probable d'Hillary Clinton pour les démocrates, l'année 2016 aurait pour les électeurs comme un goût de "nineties", 24 ans après le match entre Bill Clinton et le président George H. W. Bush.

"La majeure partie du pays ne veut plus entendre parler des Bush, l'idée d'un Bush 3.0 ou d'un autre match Bush-Clinton semble un peu excessive", affirme Robert Watson, professeur à l'Université Lynn de Floride. "Mais c'est un candidat légitime. Ici, les gens n'arrêtent pas de parler de lui".

M. T. avec AFP