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Un Américain inculpé du vol des chaussures de l'héroïne du "Magicien d'Oz" jouée par Judy Garland

Les célèbres souliers portés par Judy Garland dans le film "Le Magicien d'Oz"

Les célèbres souliers portés par Judy Garland dans le film "Le Magicien d'Oz" - KAREN BLEIER / AFP

Les plus célèbres escarpins d'Hollywood avaient mystérieusement disparu en 2005 du musée Judy Garland puis avaient réapparu en 2018 grâce au FBI.

Ce sont probablement les escarpins les plus célèbres d'Hollywood: un Américain sera jugé pour le vol des souliers rubis portés par Judy Garland dans "Le Magicien d'Oz". L'inculpation de Terry Martin a été annoncée mercredi par les autorités fédérales de l'État du Dakota du Nord.

Les fameuses chaussures pailletées, aux reflets vermeils, avaient mystérieusement disparu en 2005 du musée Judy Garland de Grand Rapids, la ville natale de l'actrice, dans le Minnesota.

Puis, comme par magie, mais surtout grâce au FBI, les précieux accessoires -l'une des quatre paires restantes après le tournage du film culte de 1939- avaient réapparu en 2018.

Au fil des années, le montant de la prime offerte pour retrouver les escarpins s'était envolé, un mécène allant jusqu'à proposer un million de dollars. Les procureurs du Dakota du Nord les estiment aujourd'hui à 3,5 millions de dollars.

Un statut de quasi-relique

Deux éléments majeurs expliquent le statut de quasi-relique de ces souliers rubis: d'abord la vénération que les Américains vouent à Judy Garland, actrice et chanteuse de légende propulsée dès l'âge de 17 ans au rang de star mondiale, mais également femme au destin tragique décédée à seulement 47 ans; ensuite l'importance du "Magicien d'Oz" dans l'imaginaire collectif américain, notamment pour les jeunes générations des années 1940 et 1950.

Dans le film musical adapté du roman du même nom, Dorothy, la jeune héroïne, fait s'entrechoquer ses talons trois fois pour réaliser son voeu le plus cher: rentrer chez elle au Kansas.

Les procureurs n'ont pas détaillé leurs accusations visant Terry Martin. Mais, selon le journal Star Tribune de Minneapolis, le suspect habite à une vingtaine de kilomètres du musée Judy Garland où, en 2005, l'écrin de plexiglas protégeant les souliers avait été brisé.

"Je vais être jugé. Je refuse de vous parler", a déclaré par téléphone l'homme de 76 ans au quotidien.

Parmi les autres paires de souliers rubis de Judy Garland, une est exposée au Musée national d'histoire américaine de Washington, qui a levé en 2016 plus de 300.000 dollars, grâce à une campagne de financement participatif, afin de leur redonner leur éclat d'origine.

Lola Dhers avec AFP