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États-Unis

Ukraine: la Maison Blanche assure que le Brésil "se fait l'écho de la propagande russe et chinoise"

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale rattaché au président Joe Biden, le 28 novembre 2022 à la Maison Blanche.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale rattaché au président Joe Biden, le 28 novembre 2022 à la Maison Blanche. - Jim Watson

Le président brésilien avait critiqué les États-Unis ce week-end, les accusant de prolonger le conflit en Ukraine. Ce que la Maison Blanche a vivement réfuté.

La Maison Blanche a vivement critiqué le Brésil lundi après que le président brésilien Lula a accusé ce week-end les États-Unis de prolonger le conflit en Ukraine, au terme d'un déplacement aux Émirats et en Chine.

"Dans ce cas précis, le Brésil se fait l'écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits", a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, organe directement rattaché au président américain.

Lula accuse Washington

En Chine, Lula, qui a rencontré Xi Jinping, avait accusé Washington "d'encourager la guerre" en Ukraine, des accusations renouvelées dimanche lors d'une conférence de presse à Abou Dhabi.

"L'Europe et les États-Unis continuent de contribuer à la poursuite de la guerre. Alors ils doivent s'asseoir autour de la table et dire: 'Ça suffit'", a-t-il lancé depuis la capitale des Émirats arabes unis.

Ces critiques font écho à celles formulées par Moscou et Pékin, qui blâment les pays occidentaux pour la guerre qui a débuté en février 2022 avec l'invasion russe de l'Ukraine.

À l'inverse de plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ou accepté de fournir des munitions à Kiev et tente de se positionner, tout comme la Chine, en tant que médiateur.

"Nous sommes reconnaissants envers nos amis brésiliens pour l'excellente compréhension de la genèse de cette situation" en Ukraine, a réagi lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, avant sa rencontre prévue avec le président Lula à Brasilia.

"Bien entendu nous voulons que la guerre prenne fin", a insisté John Kirby. "Cela pourrait arriver dès maintenant, aujourd'hui, si Vladimir Poutine arrêtait d'attaquer l'Ukraine et procédait au retrait de ses troupes".

"Les récents commentaires du Brésil selon lesquels l'Ukraine devrait envisager de céder officiellement la Crimée en guise de concession pour la paix sont tout simplement malavisés", a-t-il poursuivi.

T.P. avec AFP