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États-Unis

Snowden, toujours sans pays fixe

Une affiche à l'effigie d'Eward Snowden à Hong Kong.

Une affiche à l'effigie d'Eward Snowden à Hong Kong. - -

L'ex-consultant de l'Agence de la sécurité américaine Edward Snowden, toujours bloqué vendredi dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, voyait ses chances d'obtenir un asile politique dans un autre pays se réduire comme peau de chagrin.

Edward Snowden est toujours coincé à Moscou, bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport. Et ses perspectives de trouver un pays d'accueil s'amenuisent. L'ex-consultant de l'Agence de la sécurité américaine a déposé des demandes d'asile dans 21 pays, dont la France. Il a demandé l'asile politique en Russie avant de retirer sa demande suite à des conditions posées par le président russe. Vladimir Poutine, avait déclaré lundi que Snowden pouvait rester en Russie à condition qu'il cesse "ses activités visant à faire du tort" aux Américains.

De nombreux pays ont déjà fermé la porte au réfugié américain, mais il lui reste encore quelques options.

Snowden n'ira pas...

En France, ni en Italie, qui ont fait savoir jeudi qu'elles ne l'accueilleraient pas. Il n'ira pas non plus en Allemagne, au Brésil, en Norvège, en Inde, en Pologne, en Autriche, en Finlande, aux Pays-Bas et en Espagne.

L'Equateur, qui était la destination initiale de l'Américain en cavale a invoqué un problème technique, indiquant ne pouvoir statuer que si le demandeur d'asile se trouvait sur le territoire équatorien.

Mais peut encore envisager...

La Bolivie, dont le président est furieux que plusieurs pays d'Europe aient momentanémant interdit, le 3 juillet dernier, son avion de les survoler. La Bolivie affirme que les pays européens avaient refusé leur espace aérien à leur président en soupçonnant que l'analyste américain se soit trouvé à bord de l'avion présidentiel.

En Suisse, si des voix s'élèvent, comme en France, pour accorder l'asile à Snowden, Berne affirme ne pas avoir reçu de demande.

La Chine affirme également ne pas avoir reçu une telle demande.

Cuba, le Nicaragua n'ont pas réagi à la demande d'asile. Cuba a cependant dénoncé la pression exercée par les Etats-Unis sur les pays d'Amérique latine pour qu'ils renoncent à accueillir Snowden.

Nicolas Maduro, le successeur d'Hugo Chavez à la tête du Vénézuela a, lui, assuré offrir l'asile à Edward Snowden.

Enfin il y a encore de l'espoir du côté de l'Islande, qui a indiqué que sa demande ne serait pas examinée au parlement avant septembre.

Magali Rangin avec AFP