Mobilisation pour Gaza: des affrontements à Los Angeles sur le campus d'UCLA

Le campus de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) est le théâtre d'affrontement entre des manifestants mobilisés pour la cause palestinienne et d'autres contre-manifestants.

Des affrontements ont éclaté ce mercredi 1er mai près d'un campement établi par des manifestants pro-palestiniens sur le campus de l'Université de Californie (UCLA), à Los Angeles, selon des images retransmises par la chaîne de télévision locale ABC7.

Les affrontements ont éclaté dès mardi soir entre les militants pro-palestiniens et un groupe de contre-manifestants. La chaîne ABC7 dit avoir observé des personnes se frappant à coups de bâtons et tirant des feux d'artifice.

Mardi, la direction de l'université avait déclaré que le campement établi sur le campus par les manifestants pro-palestiniens est "illégal et viole la politique de l'université".

Un campement de militants pro-palestiniens sur le campus d'UCLA, à Los Angeles, le 1er mai 2024 © ETIENNE LAURENT / AFP

La police sur place

La vice-chancellière de l'université, Mary Osako, a dénoncé d'"horribles actes de violences". La maire de la ville, Karen Bass, a elle qualifié les heurts "d'odieux et inexcusables" et annoncé l'arrivée de la police sur le campus.

"Nous pouvons confirmer que des agents de la police de Los Angeles ont été déployés et se trouvent actuellement sur le campus de l'UCLA pour aider à rétablir l'ordre", a confirmé la police sur X.

Le chancelier d'UCLA, Gene D. Block, avait mis en garde, avant ces heurts, contre la présence parmi les manifestants pro-palestiniens occupant le campus, de personnes extérieures à l'université. Dimanche déjà, des manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens, soutenus par de nombreux manifestants extérieurs au campus, en étaient venus aux mains, avec des bousculades et des insultes.

"Beaucoup de manifestants et de contre-manifestants pratiquent leur militantisme de manière pacifique. Mais d'autres emploient des méthodes franchement choquantes et honteuses", a écrit Gene D. Block dans un message posté mardi sur le site de l'université.

"Nous avons été témoins d'actes de violence. Ces incidents ont provoqué, tout particulièrement chez nos étudiants juifs, une profonde anxiété et de la peur", a-t-il ajouté.

Les tensions sont extrêmement fortes dans de nombreuses universités à travers les États-Unis, sur fond de contestation de la guerre à Gaza. Ce mardi 30 avril, la police de New York est intervenue manu militari à l'université Columbia, épicentre de la mobilisation pro-palestinienne, afin de déloger les manifestants qui se barricadaient dans un bâtiment depuis la nuit précédente.

François Blanchard