Israël-Hamas: Séjourné plaide devant Netanyahu pour un cessez-le-feu à Gaza et une désescalade au Liban

Lors d'un déplacement en Israël, le ministre français des Affaires étrangères a rencontré le Premier ministre israélien. Il lui a énoncé les "conditions pour la paix" dans la région, selon la France.

Libération des otages, cessez-le-feu à Gaza et désescalade au Liban. En visite en Israël ce mardi 30 avril, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour lui présenter la "politique équilibrée" de la France, qui reste "inchangée".

"Les otages doivent être libérés. Le cessez-le-feu doit être signé. La désescalade doit être engagée au Liban. Ce sont les conditions pour la paix, en Israël et dans la région", a écrit le chef de la diplomatie française dans un post sur X.

La menace d'une offensive à Rafah

Peu avant l'entretien, Benjamin Netanyahu a promis que son armée entrerait "avec ou sans" trêve dans la ville de Rafah, à la lisière sud du territoire palestinien de Gaza.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a-t-il déclaré à des proches d'otages à Jérusalem.

Le Premier ministre israélien a lancé cet avertissement en dépit de la réprobation de nombreuses capitales, à commencer par Washington, et d'organisations humanitaires qui redoutent des pertes civiles massives en cas d'offensive sur cette ville devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens.

Début mars, Stéphane Séjourné avait estimé qu'une telle opération militaire serait un "désastre humanitaire".

Dans le même temps, une proposition de trêve est étudiée par une délégation du Hamas qui a regagné Doha après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l'Égypte et du Qatar.

Gaza : BFMTV avec l'aide humanitaire française – 10/04

22:19

Israël attendra de son côté jusqu'à "mercredi soir" une réponse du Hamas avant de décider s'il enverra ou non une délégation au Caire, a déclaré mardi un responsable.

Cette proposition fait suite à des mois de blocage dans les négociations indirectes visant à mettre fin à la guerre. Une trêve d'une semaine avait permis fin novembre la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

Théo Putavy