BFMTV
États-Unis

Les entreprises de Trump accusées d'avoir détruit des documents réclamés par la justice

Les entreprises de Donald Trump se seraient débarrassées de nombreux documents réclamés par la justice

Les entreprises de Donald Trump se seraient débarrassées de nombreux documents réclamés par la justice - Molly Riley - AFP

D'après des informations de Newsweek, les entreprises de Donald Trump auraient détruit des mails et des documents réclamés dans le cadre de procédures officielles.

Hillary Clinton ne serait pas la seule à avoir un souci avec ses mails. D'après une enquête de l'hebdomadaire Newsweek, les entreprises de Donald Trump auraient détruit, pendant des décennies, des preuves réclamées dans le cadre de procédures judiciaires. Des mails, enregistrements numériques et des documents papiers font partie de la liste. 

Une tactique pour entraver la justice

"Ces tactiques ont enragé les juges, procureurs, avocats et les citoyens ordinaires impliqués dans des litiges avec Donald Trump", écrit l'hebdomadaire. Car la pratique aurait eu pour effet de "prolonger des procès pendant des années". 

Citant plusieurs affaires, Newsweek résume la stratégie du clan Trump : "déni, entrave et report". En 1973 par exemple, une affaire impliquant Donald Trump, son père et leur compagnie immobilière les avait conduit en procès au civil. Ils étaient accusés de refuser de louer leur appartement à des afro-américains. Donald Trump aurait alors assuré au FBI qu'il n'y avait aucune preuve de discrimination, mais qu'on voulait les forcer à louer leurs logements à des bénéficiaires des minimas sociaux, incapables de payer leur loyer. 

Trump voulait "gagner de la place"

Pendant cette affaire, les Trump ne vont pas répondre aux demandes et tentent de les faire traîner. Quand finalement Donald Trump témoigne, il assure que les documents de leur entreprises des six derniers mois ont été détruits, "pour gagner de la place". Selon lui, aucun système d'archivage n'avait été mis en place. 

Cette affaire n'est qu'un exemple parmi d'autres. Newsweek relève ce "comportement particulier" des Trump, quand on sait que le candidat républicain condamne régulièrement Hillary Clinton dans l'affaire des mails et réclame son arrestation. Le slogan "Lock her up" ("enfermez-la", ndlr), étant repris par les partisans de Donald Trump. 

La candidate démocrate est accusée d'avoir utilisé sa messagerie privée alors qu'elle était secrétaire d'Etat, plutôt que de passer par les serveurs sécurisés du gouvernement. L'équipe de campagne de Hillary Clinton avait même effacé le contenu du disque dur du serveur situé chez elle. A quelques jours du scrutin, le FBI a relancé l'enquête. 

M.L.