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États-Unis

Aide américaine à l'Ukraine: Antony Blinken somme le Congrès d'agir, ou tout sera "compromis"

Joe Biden a demandé au Congrès américain d'approuver quelque 61 milliards de dollars supplémentaires d'aide à Kiev, mais les négociations avec les républicains s'enlisent.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a jugé crucial lundi que le Congrès approuve une nouvelle enveloppe budgétaire pour l'Ukraine, faute de quoi tout ce qui aura été accompli "sera compromis".

"Sans cela, tout ce que les Ukrainiens ont réalisé et que nous les avons aidés à réaliser sera compromis", a déclaré Antony Blinken lors d'une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Une "victoire de la Russie ne ferait qu'enhardir l'Iran, la Corée du Nord et la Chine"

Ce dernier, qui se trouve à Washington pour une série d'entretiens, a lui aussi plaidé pour le maintien de l'aide à l'Ukraine, soulignant que "la guerre brutale menée par la Russie contre l'Ukraine approchait de son deuxième anniversaire" et qu'une "victoire de la Russie ne ferait qu'enhardir l'Iran, la Corée du Nord et la Chine".

Jens Stoltenberg a été reçu dans la matinée par le chef du Pentagone, Lloyd Austin, et s'est aussi entretenu avec le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.

Il est attendu mardi au Congrès pour y rencontrer les responsables républicains et démocrates qui négocient pied à pied un accord sur une nouvelle enveloppe budgétaire pour l'Ukraine, se disant "confiant" que les Etats-Unis et les pays alliés continueraient à soutenir l'Ukraine.

Sous la pression de la droite, le nouveau paquet d'aide militaire est négocié en parallèle de mesures portant sur l'immigration, au moment où le nombre de migrants traversant la frontière avec le Mexique atteint des niveaux record.

L'accord en cours de négociation au Congrès "est en fait un bon accord, parce qu'en utilisant une fraction du budget militaire américain, nous sommes parvenus à endommager, à détruire de manière importante, l'armée russe", a-t-il répété.

A.G avec AFP