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Ukraine

Guerre en Ukraine: pour Zelensky, une baisse de l'aide américaine serait un "mauvais signal"

"La passivité des États-Unis ou le manque de soutien serait un mauvais signal. Cela ne serait juste pour personne", a estimé le président ukrainien dans une interview diffusée dimanche par la chaîne de télévision publique allemande ZDF.

Volodymyr Zelensky a averti ce dimanche 28 janvier qu'une baisse du soutien des États-Unis à l'Ukraine face à l'armée russe serait un "mauvais signal", alors qu'une nouvelle enveloppe d'aide américaine est actuellement bloquée au Congrès. "Les États-Unis sont notre partenaire numéro un", a-t-il souligné.

Après avoir livré des dizaines de milliards de dollars d'armes à Kiev depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, l'administration de Joe Biden a épuisé ses crédits fin 2023.

Le président a donc demandé au Congrès d'approuver quelque 61 milliards de dollars supplémentaires, mais les négociations avec les républicains, qui portent aussi sur l'immigration, s'enlisent.

Zelensky veut une aide plus importante de l'UE

La dernière livraison d'aide militaire américaine à l'Ukraine avait été annoncée le 27 décembre, et la Maison Blanche a dit et répété que sans rallonge budgétaire, il n'y en aurait pas d'autre.

Face à ce blocage, Volodymyr Zelensky a appelé l'Allemagne à utiliser son poids économique pour mobiliser ses partenaires européens afin de combler le manque.

"De nombreux pays entretiennent des relations économiques importantes avec l'Allemagne et leur économie dépend des décisions de l'Allemagne car elle possède une économie forte", a indiqué Volodymyr Zelensky.

"L'Allemagne peut réussir à consolider (le soutien) de l'UE", a-t-il estimé. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déjà appelé mercredi ses partenaires européens à intensifier leurs engagements en matière d'armement.

"L'Europe doit faire davantage pour soutenir l'Ukraine dans la défense de son propre pays", a-t-il déclaré mercredi à l'hebdomadaire Die Zeit, estimant que les contributions prévues par les nations européennes pour 2024 jusqu'à présent n'étaient "pas assez élevées".

A.G avec AFP