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Amérique du Nord

Donald Trump porte un nouveau coup aux cliniques d'avortement

Le président des Etats-Unis Donald Trump s'exprime lors du gala d'une organisation militant contre l'avortement, le 22 mai 2018 à Washington DC.

Le président des Etats-Unis Donald Trump s'exprime lors du gala d'une organisation militant contre l'avortement, le 22 mai 2018 à Washington DC. - Alex Wong - Getty Images North America - AFP

A six mois des élections de mi-mandat, l'administration Trump a déposé un nouveau texte afin de ne plus financer les cliniques ne séparant pas physiquement leurs activités de planning familial et d'avortement.

Jeudi soir dernier, le département de la Santé américain a pris une nouvelle mesure afin de ne plus accorder de subventions aux centres de santé qui ne sépareraient pas physiquement leurs activités de planning familial et d'avortement.

L'IVG est un droit constitutionnel aux Etats-Unis depuis l'arrêt Roe v. Wade en 1973. Si les fonds fédéraux ne peuvent pas servir à financer des avortements, les cliniques peuvent toujours aujourd'hui obtenir des crédits publics pour leurs autres activités, comme les consultations, la contraception ou des dépistages de maladies sexuellement transmissibles, malgré une première mesure restrictive en avril.

Même si le texte doit encore franchir plusieurs étapes réglementaires, Donald Trump l'a confirmé mardi lors d'un gala de la Susan B. Anthony List, une organisation militant contre l'avortement.

"Pour la première fois depuis Roe v. Wade, l'Amérique a un président pro-life (anti-avortement, NDLR), un vice-président pro-life, une Chambre des Représentants pro-life et 25 capitales d'Etats républicaines pro-life", s'est félicité le président américain.

"J'ai promis de faire campagne pour la vie"

"C'est plutôt bien, c'est plutôt bien", a-t-il poursuivi. "Quand j'ai candidaté à l'élection présidentielle, j'ai promis de faire campagne pour la vie et j'ai tenu mes promesses", s'est-il congratulé.

La déclaration du président américain intervient à six mois des élections de mi-mandat, qui visent à renouveler l'ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat.

"Pendant des décennies, les contribuables américains ont été injustement forcés à subventionner l'industrie de l'avortement à travers le financement du planning familial, donc aujourd'hui, nous avons tenu une autre promesse", a-t-il asséné, appelant l'assemblée à "voter pour la vie".

Pourtant, rappelle CNN, l'homme d'affaires qu'était Donald Trump en 1999, bien que "détestant le concept d'avortement", affirmait être "pro-choix". Lors de la campagne présidentielle en mars 2016, il avait déclaré dans une interview que les femmes qui se faisaient avorter illégalement devraient subir "une certaine forme de punition"

Liv Audigane, avec AFP