BFMTV
Canada

Le Canada fait de l'égalité entre les sexes une condition de son aide au développement

Photo prise le 16 mars 2006 dans un lycée de Vitré, lors d'une "journée de la jupe" (photo d'illustration)

Photo prise le 16 mars 2006 dans un lycée de Vitré, lors d'une "journée de la jupe" (photo d'illustration) - Fred Dufour-AFP

L'égalité entre les sexes va devenir l'une des conditions du financement canadien de l'aide internationale. "Le grand jour est enfin arrivé", a déclaré la ministre du Développement international.

Un choix résolument féministe. La ministre canadienne du Développement international et de la francophonie a annoncé en fin de semaine dernière que les projets d'aide internationale seraient dorénavant développés dans la perspective de soutenir les femmes, rapporte La Presse. "Le grand jour est enfin arrivé", a-t-elle déclaré.

Comme le précise le quotidien, la ministre "a ajouté que le Canada cessera de travailler avec ses partenaires qui sont incapables de mettre les femmes au cœur de leurs politiques, sans spécifier de quels partenaires il s'agissait".

"Donner plus de pouvoir aux femmes"

Concrètement, le gouvernement va verser un peu plus de 100 millions d'euros durant les cinq prochaines années afin de soutenir les associations locales, dans les pays en développement, qui œuvrent en faveur de l'égalité entre les sexes. Il ne s'agit pas pour autant d'une nouvelle enveloppe mais d'une réorientation budgétaire.

"On fait un virage sur la façon dont on fait les choses, a précisé la ministre. On veut que notre argent ait un plus grand impact sur la pauvreté et sur les inégalités et on pense que la meilleure façon de le faire, c'est vraiment de donner plus de pouvoir aux femmes."

Aux États-Unis, Donald Trump fait l'inverse

Une transition qui se fera progressivement. L'objectif est, d'ici 2020, de passer de 2 à 15% du budget de l'aide au développement en faveur des femmes et de l'égalité entre les sexes. 

Une annonce qui tranche avec le premier décret pris par Donald Trump. Quelques jours après son investiture, le nouveau président des États-Unis avait interdit le financement d'ONG internationales soutenant l'avortement.
Céline Hussonnois-Alaya