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La police canadienne enquête sur des ingérences chinoises dans ses élections

Le drapeau canadien au-dessus de l'ambassade du Canada à Pékin en janvier 2019

Le drapeau canadien au-dessus de l'ambassade du Canada à Pékin en janvier 2019 - GREG BAKER © 2019 AFP

Les allégations d'ingérence étrangère sont prises "très au sérieux" par le gouvernement canadien, a affirmé Marco Mendicino, le ministre de la Sécurité publique.

La police canadienne enquête sur des ingérences étrangères présumées de la Chine, notamment dans ses "processus démocratiques", selon une lettre rédigée par la cheffe de la police, qui ne détaille toutefois pas les allégations.

Rédigée par la cheffe de la police fédérale Brenda Lucki, cette lettre est adressée à une commission parlementaire au moment où cette dernière étudie de possibles ingérences étrangères, dont celle de la Chine dans les élections fédérales canadiennes de 2019.

A propos de ces élections remportées par Justin Trudeau, Brenda Lucki affirme qu'il n'y avait "aucune preuve à l'époque" d'une ingérence.

Un "réseau clandestin"

"La GRC (Gendarmerie royale du Canada, police fédérale) peut confirmer qu'elle mène actuellement des enquêtes sur des activités d'ingérence menées par des acteurs étrangers", est-il toutefois écrit dans cette lettre.

La chaîne Global News avait rapporté ce mois-ci qu'un "réseau clandestin" de candidats aux élections fédérales canadienne et d'agents chinois travaillant pour leur campagne a été financé par la Chine.

Réagissant après la diffusion du document, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré que les "services de renseignement du Canada ont souligné à de nombreuses reprises que l'ingérence de puissances étrangères dans les affaires canadiennes est une chose permanente".

"Les Canadiens peuvent être assurés du fait que l'intégrité de nos élections n'a pas été compromise", a précisé la cheffe de la police.

La Chine a récemment démenti des informations selon lesquelles le président Xi Jinping et son homologue canadien Justin Trudeau avaient discuté de l'ingérence chinoise au Canada, après la médiatisation d'un échange tendu entre les deux dirigeants au sommet du G20.

A.G avec AFP