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Venezuela: l'ombre de Chavez plane sur les élections

Le dauphin de l'ancien président et candidat à l'élection de dimanche, Nicolas Maduro.

Le dauphin de l'ancien président et candidat à l'élection de dimanche, Nicolas Maduro. - -

Un peu plus d'un mois après la mort de l'ancien président, le Venezuela désigne un nouveau leader, dimanche.

La page de l'après-Hugo Chavez bientôt tournée. L'élection présidentielle visant à désigner le successeur du leader défunt ce tiendra ce dimanche, au Venezuela. Le dauphin de l'ancien président, Nicolas Maduro, part favori face au chef de file de l'opposition, Henrique Capriles.

Campagne éclair

Le spectre du charismatique Hugo Chavez, figure de la gauche latino-américaine, terrassé par un cancer le 5 mars dernier, n'a cessé de planer durant la campagne éclair. Cette dernière a notamment été marquée par des échanges houleux dans un pays profondément divisé après 14 ans de "révolution socialiste" et plongé dans la crise.

Investi par son mentor avant son décès, Nicolas Maduro, ancien dirigeant syndical de 50 ans, chef de la diplomatie durant six ans et actuel président par intérim, a exhorté ses partisans à exaucer les derniers souhaits du "Comandante", qui n'a pu accomplir son dernier mandat à cause de la maladie.

Le slogan "Chavez, je te le jure, mon vote est pour Maduro" a ainsi défilé en boucle durant les meetings du candidat officiel.

"Président des pauvres"

Crédité d'une avance d'environ dix points selon un récent sondage, Nicolas Maduro a multiplié les attaques contre les "bourgeois" et la "droite fasciste", invoquant des "plans de déstabilisation" et la menace de son assassinat, avec la complicité des Etats-Unis, l'ennemi "impérialiste".

Promettant d'être "le président des pauvres", Nicolas Maduro a accusé son adversaire de vouloir supprimer les "missions bolivariennes", les programmes sociaux financés par la rente pétrolière, seule ressource du pays doté des plus grandes réserves de brut au monde.

Lourd héritage économique

Un argument vivement démenti par Henrique Capriles, jeune avocat de 40 ans, qui a exhorté les électeurs à résister aux "tentatives d'intimidation" et promis de mettre fin aux privilèges des "pistonnés", une formule qui a fait depuis florès.

Outre la lourde tâche de succéder à Hugo Chavez, le vainqueur du scrutin de dimanche héritera aussi d'une économie très fragile, qui a enregistré l'an dernier d'inquiétants indicateurs avec un déficit explosif (15% du PIB) et l'inflation la plus forte d'Amérique latine (plus de 20%).


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A.S. avec AFP