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Mexique: la violence liée au narcotrafric sévit toujours

Des membres d'une milice d'autodéfense circulent dans les rues d'un village de l'Etat du Michoacan, à l'Ouest de Mexico, en janvier 2014.

Des membres d'une milice d'autodéfense circulent dans les rues d'un village de l'Etat du Michoacan, à l'Ouest de Mexico, en janvier 2014. - -

Alors que François Hollande est arrivé au Mexique ce jeudi, pour une visite d’État de deux jours, zoom sur la violence liée aux cartels de la drogue, qui continue à gangréner le pays.

Le Mexique ne parvient pas à se débarrasser de la violence liée au trafic de drogue. Alors que le chef de l'Etat est arrivé à Mexico, ce jeudi matin, pour une visite d'Etat de deux jours visant à donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays, mises à mal par l'affaire Cassez, BFMTV s'est intéressé aux violences liées aux cartels de la drogue, qui gangrènent toujours le pays et touchent désormais la capitale, Mexico.

Milices d'autodéfense

Entre 2006 et 2012, 70.000 morts liés à la drogue ont été recensés au Mexique. Un fléau qui épargnait jusqu’alors l’Etat de Mexico.
Pourtant, ces derniers mois, une vague de violence sans précédent touche la banlieue de la capitale: racket, enlèvements et corps jetés sur les bas-côtés y sont désormais monnaie courante. Ce phénomène inquiétant viendrait des Etats frontaliers, où sévissent plusieurs gangs de narcotrafiquants, comme à Morelos, à Guerrero ou au Michoacan.

Face à l'inaction et la passivité de l’Etat fédéral, les habitants de ces provinces ont décidé de prendre les devants. Différentes milices d'autodéfense se sont ainsi constituées dans une vingtaine de villages, qui assurent qu'elles ne désarmeront pas tant que l'Etat ne prendra pas de mesures concrètes. "Ils assassinaient beaucoup de personnes, ici dans le village et dans la région. Ils se livraient à l'extorsion et faisaient payer des impôts. Le mouvement a commencé ici, à La Ruana (dans l'Etat du Michoacan, NDLR), mais heureusement, il a fortement augmenté. Et s'il s'est étendu, c'est parce que tous les villages étaient dans la même situation", explique ainsi Hipolito Mora, le chef de la milice armée de La Ruana.

Lors de son investiture, fin 2012, réduire la violence au Mexique était le fer de lance d’Enrique Peña Nieto. Un défi que le président mexicain prend au sérieux. L'exécution de deux chefs de cartel et l’arrestation d’un des criminels les plus recherchés au monde, le baron de la drogue El Chapo, l'ont démontré.

A.S. avec Océane Goanec