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Mexique

Hollande renoue avec le Mexique après l'affaire Cassez

Le président français François Hollande et son homologue mexicain Enrique Pena Nieto lors du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, le 6 septembre 2013.

Le président français François Hollande et son homologue mexicain Enrique Pena Nieto lors du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, le 6 septembre 2013. - -

Paris voit ce pays comme un partenaire économique stratégique et entend bien "acter la reprise des relations", un an après la libération de la Française Florence Cassez.

Le président François Hollande effectue jeudi et vendredi une visite d'Etat au Mexique à l'invitation du président Enrique Pena Nieto. Son objectif est avant tout diplomatique: il doit donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays, mises à mal par l'affaire Cassez. Le président français est arrivé peu avant minuit, heure locale.

Pour l'Elysée, il s'agit "d'une visite importante" afin "d'acter la reprise des relations", un peu plus d'un an après la libération de Florence Cassez, le 23 janvier 2013. Le sort de cette Française, détenue sept ans au Mexique pour complicité d'enlèvement, avait fait l'objet de vives tensions diplomatico-judiciaire entre les deux pays.

Accroître échanges et investissements

Florence Cassez est rentrée en France et s'est reconstruite. La France, elle, souhaite désormais accroître les échanges et investissements avec le Mexique, deuxième économie d'Amérique latine. En particulier dans les domaines de l'aéronautique, de l'énergie, des grandes infrastructures, de la santé, de l'agroalimentaire et du tourisme, souligne-t-on à Paris.

Cette coopération part dans le bon sens. Le 6 novembre, les deux pays ont déjà installé un Conseil stratégique franco-mexicain pour doper les échanges entre les deux pays. Et en 2013, les échanges commerciaux franco-mexicains se sont élevés à 3,9 milliards d'euros en 2013, soit 14% de plus par rapport à 2012.

"L'objectif est d'aller vers un partenariat qui soit encore plus structurant, autour de vrais partenariats industriels et technologiques", indique un diplomate. "Le potentiel de ce pays n'a pas été pleinement exploité", estime-t-il, et les entreprises françaises "ont de réelles capacités" pour y concourir.

Renforcer la coopération culturelle

La France entend également renforcer la coopération culturelle, universitaire et scientifique. Un accord de reconnaissance mutuelle des diplômes universitaires ainsi qu'un accord entre le Cnes (Centre national d'études spatiales) et l'agence spatiale mexicaine, devraient ainsi être signés à l'occasion de la visite du président Hollande.

Celui-ci sera accompagné de trois ministres: le patron du Quai d'Orsay Laurent Fabius, qui a vu son portefeuille élargi au Commerce extérieur et au Tourisme, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti et celle des Affaires sociales, Marisol Touraine. Et, bien sûr, d'une délégation de chefs d'entreprises bien garnie, avec notamment les dirigeants de Safran, Airbus hélicoptère, Alstom, Systra, Thales, Schneider Electric, GDF Suez et Total.

M. T. avec AFP