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Mexique

Le Mexique "ne paiera pas le mur" que Trump veut faire construire

Lors de sa première conférence de presse, Donald Trump a réitéré sa promesse de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique, et que ce dernier financerait. La réaction du président mexicain a été immédiate.

"Bien entendu, le Mexique ne paiera pas le mur" frontalier que le Président élu des États-Unis veut construire entre les deux pays. La réponse d'Enrique Peña Nieto, le président mexicain, ne s'est pas faite attendre, quelques heures après la conférence de Donald Trump à New York mercredi.

Depuis la Trump Tower, ce dernier a réitéré sa promesse de campagne de séparer physiquement les États-Unis du Mexique.

"Je ne veux pas attendre", a-t-il même indiqué. Avant d'assurer: "Le Mexique va nous rembourser (…) que ce soit à travers une taxe ou un paiement".

Voilà qui donne le ton des futurs rapports entre les deux Présidents.

"Il est évident que nous avons des différends avec le prochain gouvernement des États-Unis", a souligné Enrique Peña Nieto.

Le coût de la construction d'un mur frontalier --qui pourrait bien n'être au final qu'une barrière selon certains analystes- a été estimée à 25 milliards de dollars. 

Mais le président mexicain a toutefois assuré qu'il travaillerait "pour avoir de bonnes relations" avec leur voisin américain.

Renégociation du traité Alena

Si le président Peña Nieto a indiqué que le Mexique était prêt à discuter du traité de libre-échange Aléna, il a souligné que son gouvernement s'opposerait à toute tentative d'influencer les investisseurs étrangers "par la peur ou les menaces". Durant la campagne, Donald Trump s'est engagé à renégocier, voire abroger ce texte. 

En vue de faciliter les relations avec l'administration Trump, le président mexicain a rappelé au gouvernement la semaine dernière son ancien ministre des Finances, Luis Videgaray. Le nouveau ministre mexicain des Affaires étrangères avait dû démissionner du gouvernement en septembre, après avoir organisé la visite polémique à Mexico de Donald Trump, dont la réthorique de campagne anti-migrants avait heurté les Mexicains.

Pierjean Poirot