Florence Cassez libérée : les arguments de la Cour suprême

Florence Cassez a été libérée mercredi après-midi après 7 ans de prison, suite à une décision de la Cour suprême mexicaine, qui a jugé que ses droits fondamentaux dans la procédure judiciaire ont été violés.

Condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement et séquestration, la Française Florence Cassez a été libérée mercredi en fin d’après-midi. Trois des cinq juges de la Cour suprême ont estimé que sa fausse arrestation avait porté un grave préjudice à la Française, et ont donc annulé sa condamnation.

Au lendemain de sa véritable arrestation, le 8 décembre 2005, la police avait organisé une reconstitution devant les caméras. Une mise en scène qui, pour la justice, a brisé la confidentialité nécessaire à la défense de l’accusée.

D’autres irrégularités, notamment des témoignages contradictoires, ont plaidé en faveur de Florence Cassez. En mai 2009, le témoignage d'un homme accablait la jeune femme, avant d’affirmer en juin 2010 avoir agi sous la torture d’un commando masqué, formés en réalité de policiers fédéraux.

Des relations diplomatiques normalisées

Si la Cour suprême a reconnu ses irrégularités en mars 2012, elle n’a pas pour autant accorder la liberté à la Française, rejetant par trois fois une demande de révision de son procès. Ce n’est qu’après l’élection du nouveau Président mexicain, Enrique Pena Neto, le 1er décembre 2012, que la situation a commencé à se débloquer, le nouveau chef de l’Etat souhaitant normaliser ses rapports avec la France.

En 2011, alors que la France s’apprêtait à célébrer le Mexique au travers de plusieurs événements, Nicolas Sarkozy avait souhaité dédier l’année à Florence Cassez, ce qui avait provoqué une crise diplomatique entre Mexico et Paris et l’annulation des manifestations.

Une fin heureuse pour la Française, bien qu’elle reste coupable d’enlèvements aux yeux de nombreux Mexicains.

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T. R. (article) et Grégoire Pelpel (sujet vidéo)