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Vidéo des otages: "paradoxalement une bonne nouvelle" pour Ghesquière

Hervé Ghesquière invité du midi-15h sur BFMTV le 26 février.

Hervé Ghesquière invité du midi-15h sur BFMTV le 26 février. - -

L’ex-otage et journaliste, retenu 547 jours par les talibans, décrit la façon dont il a perçu les différentes vidéos faites avec lui filmées par ses ravisseurs.

Au lendemain de la diffusion sur Internet d’une vidéo de la famille enlevée au Cameroun, Hervé Ghesquière, était l'invité mardi de BFMTV. Le journaliste et ex-otage, raconte comment, pour sa part, la prise de vue d’une vidéo par ses ravisseurs a plutôt été perçue comme un soulagement.

Hervé Ghesquière a été enlevé le 29 décembre 2009 en Afghanistan puis libéré le 29 juin 2011 après 547 jours de captivité. La prise de vue d’une vidéo est "paradoxalement une bonne nouvelle", confie-t-il.

"Cela veut dire qu'il se passe quelque chose"

Il précise sa pensée: "C’est un soulagement parce que cette vidéo est un lien entre les otages et les preneurs d’otages et ceux qui vont négocier. C’est-à-dire les Français, les talibans pour notre cas, là ce sera les Nigérians et Boko Haram. Cela veut dire qu’il se passe quelque chose."

"Dans notre cas, la vidéo avait été prise quinze jours après la prise d’otages. Elle n’a pas été diffusée en France sur décision du Quai d’Orsay, de France Télévisions et de tous les organes de presse en France", poursuit-il.

"Une pièce de théâtre pour impressionner"

"La seconde vidéo, qu’on attendait avec impatience, je vous l’assure. Nous l’avons enregistrée début avril, elle a finalement été diffusées le 12 avril", raconte-t-il.

Pour sa part, le choc "est plus pour ceux qui reçoivent la vidéo, les familles, les proches, éventuellement les medias que pour ceux qui la font."

"Quand il y a menace, il faut bien s'exécuter"

Il revient ensuite sur "l’éternel sujet, faut-il diffuser les vidéos ou pas? Dans ce cas-là, il y a une menace de mort. Dans notre cas, dans la première vidéo de janvier 2010, il n’y a pas de menace de mort. Dès la deuxième vidéo, il y a eu une menace de mort. Dans ce cas-là, je pense qu’au Quai d’Orsay, à l’Elysée, dans le doute, on ne s’abstient pas. Quand il y a menace, il faut bien s’exécuter. C’est évident que c’est un chantage", conclut-il.

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E. M. propos recueillis par Karine de Ménonville et Ronald Guintrange