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Tunisie

Tunisie: sécurité renforcée sur les sites touristiques après l'attentat de Sousse

Alors que la Tunisie a été frappée vendredi par l'attentat le plus sanglant de son histoire, les autorités du pays ont annoncé le déploiement de mesures de sécurité renforcées, à compter du 1er juillet.

Après l'attentat sanglant perpétré vendredi sur une plage de Sousse, qui a fait 38 morts, la Tunisie prend des mesures sécuritaires. Le pays va notamment armer sa police touristique et déployer un millier d'agents de sécurité supplémentaires pour protéger hôtels, plages et sites touristiques.

L'armement de la police touristique, une première

C'est la première fois, selon les autorités locales, que la police touristique va être armée. Le ministère du Tourisme a précisé que 1.000 agents de sécurité armés viendraient renforcer à partir du 1er juillet la police touristique, et seraient déployés à "l'intérieur et à l'extérieur des hôtels", sur les plages et dans les sites touristiques et archéologiques.

"Les mesures de sécurité que nous avons prises passeront par l'armement des forces de sécurité sur les plages, qui étaient déjà présentes, mais pas armées", a ainsi annoncé le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid.

Cette annonce intervient deux jours après qu'un jeune Tunisien a fait irruption sur la plage d'un hôtel à Port El-Kantaoui, près de Sousse (140 kilomètres au sud de Tunis), une Kalachnikov cachée dans son parasol, avant d'ouvrir le feu sur les touristes, et de faire 38 morts. L'attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Le tourisme mis à mal depuis 2011

Avec 1.000 kilomètres de littoral, d'innombrables plages et des sites archéologiques de renommée internationale, la Tunisie a très longtemps été l'une des destinations phare des tours opérateurs européens.

Mais depuis la révolution de 2011 qui a chassé du pouvoir Zine El Abidine Ben Ali, bouleversements politiques, tensions économiques et sociales et montée du jihadisme ont pesé sur le secteur crucial du tourisme (7% du PIB). Les réservations avaient déjà chuté après l'attentat du Bardo le 18 mars (22 morts dont 21 touristes étrangers), et un flot continu de touristes arrivaient encore dimanche soir à l'aéroport d'Enfhida, entre Tunis et Sousse, en vue de repartir dans leur pays.

A.S. avec AFP