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Tunisie : la situation revient au calme à Siliana

La situation est revenue au calme à Siliana

La situation est revenue au calme à Siliana - -

Après un accord passé avec le pouvoir, les habitants de Siliana ont accepté de suspendre la contestation, née des espoirs déçus de la révolution de jasmin.

La crise tunisienne semble s'apaiser. Dimanche, l'Ugtt, principal syndicat du pays, a annoncé la "suspension" de la contestation et de la grève générale à Siliana, après un accord passé avec le pouvoir.

Aucun affrontement n'a été constaté depuis samedi soir dans cette ville à 120 km au sud-ouest de Tunis, pas plus que dans d'autres localités tunisiennes, alors que la nuit précédente, des heurts avaient opposé policiers et manifestants dans deux régions voisines, laissant craindre une contagion.

Des espoirs "trahis"

La grève générale, débutée mardi et qui a dégénéré en cinq jours d'affrontements avec la police, visait à obtenir le départ du gouverneur régional, un plan d'aide économique et la libération de 14 personnes arrêtées lors de violences sociales en avril 2011.

"Le gouverneur est parti définitivement, il appartient au passé", a clamé le chef syndicaliste de l'Ugtt sous les applaudissements, ajoutant qu'une plainte sera déposée contre la police, accusée d'être responsable des violences qui ont fait plus de 300 blessés.

Excédés par le chômage et la misère, facteurs clés de la révolution qui a renversé le président Ben Ali en janvier 2011, les habitants de Siliana comme d'autres régions de l'intérieur déshérité de la Tunisie jugent que le gouvernement a trahi leurs attentes.

Le compromis trouvé avec les autorités samedi prévoit la mise à l'écart du gouverneur mais pas son limogeage immédiat, un examen accéléré par la justice du dossier des personnes emprisonnées, des aides pour soigner les blessés et un programme de développement dont le contenu n'a pas été précisé.