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Tunisie

Tunis: la kamikaze n'était pas identifiée comme extrémiste 

Vingt personnes, dont quinze policiers et deux adolescents, ont été blessées dans cette attaque.

Vingt personnes, dont quinze policiers et deux adolescents, ont été blessées dans cette attaque. - FETHI BELAID / AFP

Mardi, le parquet antiterroriste tunisien a indiqué que la kamikaze était une diplômée au chômage, elle n'était pas identifiée comme extrémiste.

La jeune femme qui a déclenché sa charge lundi en milieu de journée en visant une patrouille de police sur la principale avenue de Tunis était diplômée et au chômage, a indiqué le parquet antiterroriste tunisien.

Retour à la normale 

Vingt personnes, dont quinze policiers et deux adolescents, ont été blessées dans cette attaque, la première à secouer la capitale tunisienne depuis 2015, mais aucune n'a été touchée grièvement, ont indiqué les autorités tunisiennes. 

La vie est revenue à la normale sur l'avenue Bourguiba, hormis une présence policière renforcée sur cette artère déjà très surveillée habituellement, où se trouvent le ministère de l'Intérieur, l'ambassade de France ou encore de la cathédrale de Tunis.

Les services municipaux nettoyaient au karcher la zone où la jeune femme a déclenché sa charge, tandis que touristes et travailleurs arpentaient l'avenue où les nombreux cafés ont rouvert.

Pas identifiée comme extrémiste

La kamikaze, Mna Guebla, 30 ans, était titulaire d'une licence en anglais des affaires mais n'était pas identifiée comme extrémiste par la justice, a précisé le porte parole du pôle antiterroriste, Sofiène Sliti. Selon des médias tunisiens, elle n'avait jamais trouvé d'emploi dans ce secteur, mais travaillait parfois comme bergère pour aider sa famille.

Le chômage touche quasi un tiers des jeunes diplômés en Tunisie, où l'économie reste verrouillée, huit ans après la révolution. 

Elle est originaire d'une zone rurale de la région de Mahdia, dans l'est du pays, a indiqué Sofiène Sliti, ajoutant qu'aucune arrestation n'a encore eu lieu dans le cadre de l'enquête ouverte sur l'attentat.

B.L. avec AFP