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Tunisie

Attentat de Sousse: "Ceux qui peuvent nous aider sont les bienvenus", assure Essebsi

Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, le 28 juin, à Tunis.

Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, le 28 juin, à Tunis. - Fethi Belaïd - AFP

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a appelé, ce mardi, à l'aide des pays amis de la Tunisie après le terrible attentat qui a fait 38 morts vendredi, sur une plage de Sousse. Avant de détailler les mesures sécuritaires prises en réponse cette attaque.

"L'Etat est là, il est debout", a assuré ce mardi matin le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, invité sur Europe 1. Quatre jours après l'attentat sanglant sur une plage de la station balnéaire de Sousse, qui a fait 38 morts, survenu trois mois après celui du musée du Bardo, à Tunis, le chef de l'Etat a affirmé que les Tunisiens "n'ont pas de raison d'avoir très peur".

"L'Etat est là, il est debout. C'est vrai, c'est un coup très dur, très douloureux. Quand nous perdons des amis, c'est comme si nous étions nous-mêmes morts. Mais il n'y a pas de raison de paniquer", a estimé Béji Caïd Essebsi.

"Nous avons été surpris par cette affaire"

Evoquant le risque de voir se multiplier les attentats de ce genre, le président tunisien a fait valoir "qu'aucun Etat n'est à l'abri d'une action terroriste". "A chaque fois qu'un Etat est attaqué, tout le monde doit se sentir concerné", a-t-il justifié. Et Béji Caïd Essebsi de reconnaître que le système de sécurité mis en place en Tunisie jusqu'alors n'est "pas parfait". "C'est vrai que nous avons été surpris par cette affaire. Des dispositions avaient été prises pour le mois de ramadan. Le système de protection devait commencer le 1er juillet", a-t-il indiqué.

Le chef de l'Etat a indiqué avoir reçu de très nombreux soutiens politiques, après le drame de vendredi dernier. "Il n'y a pas un chef d'Etat qui ne m'a pas téléphoné pour me dire ses condoléances, sa compréhension et sa disposition à nous soutenir. Les Français étaient les premiers", a-t-il assuré, avant de lancer un appel: "Ceux qui veulent et peuvent nous aider sont les bienvenus".

Police touristique armée sur toutes les plages

Mais le président tunisien, au pouvoir depuis six mois, s'est voulu rassurant sur les capacités de la Tunisie à lutter contre le fléau du terrorisme et de l'islamisme radical. "Notre ennemi c'est le terrorisme, et le terrorisme c'est Daesh. (...) Je suis le chef de guerre contre le terrorisme. Comme dans toute guerre, nous pouvons perdre une bataille, mais nous ne perdrons pas la guerre", a-t-il ainsi lancé.

Béji Caïd Essebsi a ensuite rappelé les mesures prises dans la foulée de l'attaque de Sousse. "Le gouvernement s'est réuni le jour même (de l'attentat, ndlr), il a pris une série de dispositions. Il va créer une police touristique armée sur toutes les plages. Nous avons pour la première fois fait appel aux réservistes, pour renforcer notre armée, qui est toujours confrontée à des actions sur nos frontières. (...) Nous avons fermé les 80 mosquées identifiées comme des mosquées à danger, et nous continuerons à en fermer si d'autres mosquées se révèlent" dangereuses, a-t-il détaillé, précisant avoir "recommandé à ses troupes d'être vigilantes" vis-à-vis des musulmans salafistes, "réservoir de toutes ces affaires" selon lui.