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Soudan du Sud: "des milliers" de tués en une semaine

Des Soudanais se sont réfugiés dans une base de l'ONU à Juba

Des Soudanais se sont réfugiés dans une base de l'ONU à Juba - -

Le chef de la mission humanitaire de l'ONU dans le pays a annoncé mardi soir que le bilan humain atteignait "des milliers" de morts, dans les combats entre les forces du président et celles de son rival. 6.000 Casques bleus supplémentaires vont être envoyés.

Des milliers de Soudanais du Sud ont été tués en une semaine de combats et de meurtres entre les forces du président Salva Kiir et celles de son rival Riek Machar, a affirmé mardi soir le chef de la mission humanitaire de l'ONU dans le pays.

"Il n'y a aucun doute pour moi, le bilan atteint des milliers" de morts, a dit à la presse Toby Lanzer.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé l'envoi de près de 6.000 Casques bleus supplémentaires pour renforcer la mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) et lui permettre de mieux protéger les civils.

Le Conseil a adopté à l'unanimité de ses 15 membres une résolution qui fait passer le plafond autorisé des effectifs militaires de la Minuss de 7.000 à 12.500 soldats. Le nombre de policiers atteint désormais 1.323 hommes contre 900 auparavant.

"Presque pas de civils dans les rues"

Par ailleurs, le représentant de l'ONU a indiqué que la situation à Bentiu, la capitale de l'Etat pétrolier d'Unité, où un charnier d'au moins 34 morts a été découvert mardi, était "tendue".

"Il y a beaucoup d'hommes en armes, presque pas de civils dans les rues", a-t-il déclaré. "Il y a maintenant plus de 7.000 civils à l'intérieur de la base de l'ONU, qui a dû étendre son périmètre".

Les combats touchent la moitié des Etats de la jeune nation qui en compte dix, avec des centaines de milliers de gens en fuite dans tout le pays, faisant craindre un imminent désastre humanitaire.

Le Soudan du Sud est en proie à d'intenses combats depuis le 15 décembre, le président Kiir ayant accusé son ancien vice-président de tentative de coup d'Etat. Riek Machar, limogé en juillet, s'est finalement dit prêt à "engager des pourparlers" avec son rival à Addis Abeba.

D. N. et M.G. avec AFP