BFMTV
Afrique

Otages d'Arlit: la France n'a pas versé de rançon, Areva et Vinci probablement

Les ex-otages d'Arlit et François Hollande sur le tarmac de Vélizy-Villacoublay ce mercredi.

Les ex-otages d'Arlit et François Hollande sur le tarmac de Vélizy-Villacoublay ce mercredi. - -

Areva et Vinci pourraient avoir versé une rançon pour obtenir la libération des quatre Français retenus au Sahel, selon plusieurs sources proches des négociations citées par l'AFP.

Les conditions de la libération de Daniel Larribe, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Féret commenceraient-elles à s'éclaircir? Le versement d'une rançon semble de plus en plus certain. En revanche, l'argent ne viendrait pas de l'Etat français mais plus probablement des employeurs des anciens captifs, à savoir Vinci et Areva.

Pas d'argent "public"

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait rappelé la position de la France mercredi soir en indiquant qu'il n'y avait pas eu d'argent "public" versé pour la libération des otages français. Il ne s'était en revanche pas exprimé sur un éventuel versement privé.

Des sources proches des négociations ont contesté auprès de l'AFP les informations publiées mercredi par le quotidien Le Monde selon lesquelles "l'argent a été prélevé sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement" français.

Selon ces mêmes sources, la rançon a semble-t-il été versée par Areva et Vinci. Selon plusieurs sources contactées par Dorothée Moisan, journaliste à l'AFP et auteur d'un ouvrage sur le sujet, une première rançon de quelque 13 millions d'euros avait déjà été versée conjointement par Areva et Vinci pour libérer trois premiers otages, parmi lesquels Françoise Larribe, l'épouse de Daniel Larribe.

"Le vrai montant sortira bientôt"

Selon une source proche de la médiation nigérienne, la rançon avoisinerait les 20 millions d'euros, un chiffre crédible au vu de la somme versée deux ans et demi plus tôt.

"Il n'y a pas d'illusion à se faire, le vrai montant sortira bientôt", explique un négociateur sahélien, car eux-mêmes (Aqmi, ndlr) vont la publiciser car il ne faut pas oublier qu'eux considèrent cette rançon comme une victoire".

K. L. avec AFP