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Nigeria: près de 200 femmes et enfants enlevés par Boko Haram

Image extraite d'une vidéo publiée le 9novembre 2014 par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria

Image extraite d'une vidéo publiée le 9novembre 2014 par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria - AFP Photo - HO - Boko Haram

VIDEO - L'attaque s'est déroulée dimanche dans un village du nord-est.  Les islamistes ont fait monter les otages, principalement des femmes et des enfants, à bord de camions et les ont emmenés dans un de leurs fiefs. 32 personnes ont été par ailleurs tuées.

Au moins 185 personnes ont été enlevées et trente-deux autres tuées dimanche dans un village du nord-est du Nigeria attaqué par Boko Haram.

Selon des responsables locaux qui ont requis l'anonymat, des insurgés ont attaqué le village de Gumsuri, à 70 km au sud de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, leur fief historique. "Ils ont tué 32 personnes, dont l'imam de la localité et le chef de la milice locale", a déclaré un des responsables.

Des femmes et des enfants

Lors du raid, les islamistes ont fait monter les otages à bord de camions et les ont emmenés dans la forêt de Sambisa, un de leurs fiefs, selon les responsables locaux. Un chef de milice basé dans cette région, Usman Kakani, a affirmé de son côté que 191 femmes et enfants avaient été pris en otage. "Après avoir tué nos jeunes, les insurgés ont emmené nos femmes et nos filles", a dit un habitant, Mukhtar Buba, qui a fui Gumsuri pour se réfugier à Maiduguri.

Des futures esclaves de Boko Haram

Les informations sur cette attaque ont mis quatre jours à émerger, à cause notamment de l'absence quasi-totale de réseau de téléphonie mobile et des routes en mauvais état dans la région de Gumsuri, qui se trouve sur la route reliant Maiduguri à Chibok, la ville où le groupe a enlevé plus de 200 lycéennes en avril dernier.

Ces femmes et jeunes filles servent d'esclaves sexuelles, font la cuisine et les tâches ménagères dans les camps de Boko Haram, et elles sont aussi utilisées en première ligne dans les combats, selon un récent rapport de Human Rights Watch.

"Les terroristes nous ont attaqués sans pitié, tuant dans tous les sens. Ils avaient des armes et des bombes et ils sont venus avec des jerricans d'essence qu'ils ont utilisés pour brûler les maisons", a rapporté Mukhtar Buba, qui a réussi à s'enfuir et à atteindre Maiduguri au bout de trois jours.

D. N., M.G. avec AFP