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Niger: Catherine Colonna assure que "la seule priorité" de Paris est la "sécurité" de ses ressortissants

La ministre des Affaires étrangères a réagi sur BFMTV à l'attaque "violente et extrêmement dangereuse" dimanche de l'ambassade de France à Niamey au Niger.

Après la manifestation dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, au Niger, Catherine Colonna a assuré que la France n'avait pas prévu d'intervention miliaire dans ce pays frappé par un coup d'État.

"La seule priorité est la sécurité de nos ressortissants", a annoncé la ministre des Affaires étrangères sur BFMTV.
Niger : pourquoi cette hostilité contre la France ?
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"C'est faux"

La France, alliée du Niger pour la lutte antijihadiste et le développement, et qui y compte 1500 soldats, avait annoncé samedi suspendre ses aides à la suite du coup d'État militaire. Elle apparaît comme la cible privilégiée des militaires ayant pris le pouvoir.

Ils l'ont accusée lundi de vouloir "intervenir militairement" et d'avoir tiré dimanche du gaz lacrymogène contre des manifestants pro-junte devant l'ambassade de France. Dans un communiqué, les putschistes ont accusé "les services de sécurité" d'une "chancellerie occidentale", sans préciser laquelle, d'avoir tiré du gaz lacrymogène sur des manifestants, avec "pour conséquence six blessés, pris en charge par les hôpitaux" de la capitale. Après la manifestation, certains responsables nigériens ont évoqué auprès de la presse des tirs français à balles réelles sur la foule.

"Contrairement à ce qu’affirment certains responsables militaires nigériens, aucun moyen létal n’a été utilisé par les forces de sécurité françaises", ont eux commenté les ministères des Affaires étrangères et des Armées.

Sur notre antenne, Catherine Colonna a de nouveau démenti ces informations. "Nous démentons fermement et clairement, c'est faux. Ce qu’on a vu hier c’était une manifestation violente, extrêmement dangereuse", une forme de "déstabilisation à la mode ruse-africaine", a-t-elle condamné.

Un retour de Bazoum "possible"

Alors que le président élu Mohamed Bazoum est sequestré dans sa résidence par des membres sa garde rapprochée depuis mercredi matin, la cheffe de la diplomatie a estimé que son retour était "possible" et "nécessaire".

"C'est nécessaire car ces déstabilisations sont périlleuses pour le Niger et ses voisins (...) Il faut revenir rapidement à l'ordre constitutionnel (...) Il doit revenir au pouvoir", a-t-elle ajouté.

Théo Putavy