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Maroc

Viol collectif d'une adolescente au Maroc: 12 suspects sous les verrous

La jeune fille a été séquestrée pendant près de deux mois

La jeune fille a été séquestrée pendant près de deux mois - Capture d'écran Youtube/Chouf TV

Douze personnes âgées de 18 à 27 ans, suspectées d'avoir participé au viol collectif d'une adolescente de 17 ans pendant deux mois, ont été placés ce mardi en détention préventive.

Douze Marocains âgés de 18 à 27 ans, suspectés d'avoir participé au viol collectif d'une adolescente de 17 ans, ont été placés en détention préventive, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Le principal suspect, âgé de 20 ans, est poursuivi pour "traite d'être humain sur mineure", "viol", "menace de meurtre", "torture et usage d'arme causant des blessures et séquelles psychiques", "constitution d'une bande organisée, enlèvement et séquestration", selon la même source.

Les chefs de "traite d'être humain sur mineure", "menace de meurtre", "torture", "enlèvement", "viol", "non-dénonciation de crime" et "non-assistance à personne en danger" ont également été retenus pour dix de ses complices présumés. Un douzième est quant à lui poursuivi pour "non-dénonciation de crime" et "non assistance à personne en danger". Trois autres suspects sont par ailleurs actuellement recherchés par la police, selon la même source.

Un calvaire qui a duré deux mois

Le témoignage de Khadija Okkarou qui affirme avoir été séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par une quinzaine d'hommes dans le village de Oulad Ayyad, dans le centre du pays, a suscité une grande mobilisation sur les réseaux sociaux ces derniers jours ainsi qu'une pétition pour lui venir en aide.

"Ils m'ont séquestrée pendant près de deux mois, violée et torturée, (...) je ne leur pardonnerai jamais, ils m'ont détruite", a-t-elle déclaré sur une vidéo où elle montre des tatouages graveleux et des traces de brûlures de cigarettes sur son corps.

Le procureur général de la chambre criminelle de la cour d'appel de Beni Mellal a décidé de poursuivre ceux qu'elle accuse et les a placés en détention préventive avant de confier l'enquête à un juge d'instruction.

Me.R. avec AFP