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Maroc

Séisme au Maroc: Ali, volontaire au secours des villages oubliés

Ali, un habitant et guide touristique de Marrakech, vole au secours des sinistrés du séisme au Maroc. Grâce à son 4x4, il peut aider les villages les plus isolés.

Le séisme au Maroc laisse derrière lui des milliers de morts, de blessés et de personnes privées du jour au lendemain d'un toit au dormir. Dans certains villages très isolés, le soutien humain et logistique "n'est pas suffisant, comme le témoigne Abdlhakim, un habitant d'Aguri dans la région de Tighdouine.

Mais le petit village aux nombreuses habitations détruites peut compter sur Ali. Un habitant de Marrakech, guide touristique et désormais, secouriste volontaire. L'habitué de la zone ne fait plus de tour en 4x4 avec les touristes dans le mont Atlas, désormais, il s'en sert pour réapprovisionner les villages isolés.

"La plupart des aides partent dans les villages où il y a des morts, où il y a des blessés graves. Mais il y a aussi des villages où les maisons sont tombées, ils ne sont pas morts… C'est pour eux qu'on est là!", raconte-t-il.

Une bande de volontaires

Dès les premières heures du drame, Ali a décidé de mettre en pause sa vie professionnelle pour venir en aide aux victimes. Et il n'y est pas allé seul. Il a su convaincre d'autres personnes du secteur du tourisme de se joindre à lui. C'est le cas d'Aziz, en temps normal gérant de Riad.

"Ali, c'est une pile. Il déborde d'énergie. C'est lui qui nous motive tous les matins, il nous chauffe et nous appelle", décrit Aziz avec une grande sympathie.

La petite bande a beaucoup de travail devant elle. Partout où ils se rendent, la scène est la même: des maisons détruites et des habitants délaissés. "On va essayer de leur donner des tenter pour dormir. Dans ces ruines, c'est trop dangereux, s'il pleut, tout peut s'effondrer".

Une générosité et sollicitude qui touche Fatima, une rescapée d'Aguri: "Je les remercie vraiment beaucoup, merci, merci!"

Ces solutions sont temporaires, les réponses plus stables viendront après. Selon Patrick Coulombel, co-fondateur de la fondation "Architectes de l'urgence", il faudra au moins cinq années pour un retour à une forme de normalité.

Par Dominique Mari, Théo Touchais avec Tom Kerkour