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Mali: un homme condamné à mort pour le meurtre de trois casques bleus en 2019

Un Casque bleu à Ogossagou au centre du Mali, le 5 novembre 2021 PHOTO D'ILLUSTRATION

Un Casque bleu à Ogossagou au centre du Mali, le 5 novembre 2021 PHOTO D'ILLUSTRATION - AMAURY HAUCHARD © 2019 AFP

Le tribunal de Bamako a reconnu l'accusé coupable d'actes de terrorisme, d'association de malfaiteurs, de meurtre, de vol qualifié et de possession illégale d'armes à feu, a indiqué la mission dans un communiqué.

Un tribunal malien a condamné à mort un homme, qu'il n'a pas nommé, pour le meurtre en 2019 de trois casques bleus guinéens dans le sud du pays, a indiqué mercredi la mission de l'ONU au Mali.

L'attaque, le 22 février 2019, de cinq casques bleus sur la route de Siby (44 kilomètres au sud-ouest de Bamako) avait fait trois morts. A l'époque, un élu de Siby avait indiqué, sous couvert de l'anonymat, il s'agissait non pas d'une attaque terroriste mais "d'un braquage qui a mal tourné".

"Ce sont des Casques bleus de l'ONU permissionnaires qui allaient en Guinée. Ils ont été braqués par des malfrats qui visiblement ont paniqué et ont tiré", avait assuré cet élu.

Vers le départ des casques bleus?

La peine de mort n'est plus appliquée au Mali depuis qu'un moratoire sur les exécutions a été institué en 1980.

La mission de l'ONU, connue sous son acronyme MINUSMA, fait l'objet d'une pression accrue depuis que la France, présente militairement au Mali pendant neuf ans, a retiré ses dernières troupes du pays en août.

Elle a été créée par les Nations unies en 2013 pour aider à la stabilisation d'un état menacé d'effondrement sous l'assaut des jihadistes, mais depuis la situation sécuritaire n'a fait que se dégrader.

Dans un rapport publié ce mois-ci, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a estimé que la mission de ses casques bleus n'était "pas viable" sans davantage de personnel.

A.G avec AFP