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Mali

Mali: deux employés du Comité international de la Croix-Rouge enlevés

Un exercice de simulation du Comité international de la Croix-Rouge à Versoix en Suisse, en 2013

Un exercice de simulation du Comité international de la Croix-Rouge à Versoix en Suisse, en 2013 - Fabrice COFFRINI / AFP

Les deux travailleurs humanitaires ont été kidnappés samedi au Mali. La Croix-Rouge, présente dans le pays depuis plus de 30 ans, "exige la libération de ses collaborateurs".

Deux employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été kidnappés samedi au Mali, a indiqué la branche malienne de l'ONG sur Twitter.

"Nous confirmons l'enlèvement de deux de nos collègues ce matin entre Gao et Kidal", précise le CICR. "Présent au Mali depuis 32 ans, le CICR est une organisation neutre, indépendante et impartiale".

"Nous demandons de ne pas spéculer sur cet incident afin de ne pas rendre plus difficile sa résolution", a-t-il ajouté.

Aminata Alassane, porte-parole du CICR au Mali, a confirmé l'enlèvement à l'AFP. "Le CICR déplore (l'incident) et exige la libération de ses collaborateurs", a-t-elle déclaré.

Crise sécuritaire

En mai, des hommes armés ont enlevé trois Italiens et un ressortissant togolais dans le sud-est du Mali.

Le Mali est en proie à une crise sécuritaire, déclenchée par une révolte régionale dans le nord qui s'est transformée en insurrection jihadiste. Les violences qui secouent ce pays sahélien depuis 2012 sont le fait de jihadistes liés à Al-Qaida et au groupe État islamique, mais aussi de milices autoproclamées et de bandits.

Les troubles se sont étendus au Burkina Faso et au Niger voisins. Des milliers de civils, de policiers et de militaires ont été tués dans la région, et plus de deux millions de personnes ont fui leurs foyers.

Des rançons aux représailles

Depuis 2012, le Mali est en proie à une grave crise sécuritaire et les violences, notamment les enlèvements d'étrangers et de Maliens, sont fréquentes.

Les motifs de ces kidnappings vont des demandes de rançon aux actes de représailles.

En février, un médecin de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui avait été enlevé dans le pays a été libéré.

J.D. avec AFP