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Mali

Les Maliens retournent aux urnes pour élire leur président

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), fort de son avance de 20 points, semble largement favori.

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), fort de son avance de 20 points, semble largement favori. - -

Le Mali, plongé dans le chaos depuis dix-huit mois, choisit ce dimanche entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé.

Le Maliens ont commencé à voter dimanche à 8 heures (GMT et locales) pour élire un nouveau président. Ils doivent choisir entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé, qui devra sortir le pays de 18 mois de crise politico-militaire.

Le second tour de la présidentielle de ce dimanche, deux semaines après un premier tour réussi le 28 juillet en dépit de la rapidité avec laquelle il a été organisé et de craintes d'attentats jihadistes, doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu par un coup d'Etat militaire le 22 mars 2012 qui a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïd.

Le scrutin oppose deux vétérans de la vie politique malienne: Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, ex-Premier ministre, et Soumaïla Cissé, 63 ans, ex-ministre des Finances et ancien responsable de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), tous deux arrivés en tête du premier tour avec respectivement 39,79% et 19,70% des voix.

Deux candidats confiants

A l'issue d'une très courte campagne électorale, terne et peu animée, qui s'est achevée vendredi, les deux candidats se sont déclarés "confiants" dans leur victoire, mais ont mis en garde contre des fraudes et irrégularités qui pourraient entacher le scrutin.

Mathématiquement, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), fort de son avance de 20 points, semble largement favori, d'autant qu'il a reçu le soutien de 22 des 25 candidats éliminés au premier tour dont la majorité a obtenu moins de 1% des suffrages.

Mais son adversaire table en grande partie sur une mobilisation plus forte encore qu'au premier tour - 48,98%, un taux historique au Mali - et sur une partie de près de 400.000 bulletins déclarés nuls le 28 juillet, soit environ 10% des votants. "Il ne s'agit pas de compléter les résultats du premier tour, c'est une nouvelle élection", affirme Soumaïla Cissé.

L. B. avec AFP