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Elections au Mali: l'ex-Premier ministre largement en tête

L'ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, donné favori au premier tour de l'élection présidentielle au Mali, "a une large avance sur les autres candidats"

L'ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, donné favori au premier tour de l'élection présidentielle au Mali, "a une large avance sur les autres candidats" - -

Les premiers résultats officiels donnent Keïta en tête. Si ces écarts se confirment, "il n'y aura pas de deuxième tour", déclare le ministre de l'Administration territoriale.

Des tendances se dessinent. L'ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, donné favori au premier tour de l'élection présidentielle au Mali, "a une large avance sur les autres candidats", selon les premiers résultats officiels communiqués mardi par le ministre de l'Administration territoriale (Intérieur).

Mardi après-midi, deux jours après le vote, les autorités étaient "au tiers du dépouillement de l'ensemble" des bulletins et selon les tendances qui se dégagent, Ibrahim Boubacar Keïta "a une large avance sur les autres candidats", déclare le ministre, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, s'exprimant devant la presse à Bamako peu avant 17 heures locales (et GMT) au siège de son ministère.

Selon lui, Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, est suivi de l'ex-ministre des Finances Soumaïla Cissé, 63 ans, autre favori de l'élection, qui devance Dramane Dembélé, 46 ans. "Les écarts sont importants" et "si ces écarts sont confirmés, il n'y aura pas de deuxième tour" fixé au 11 août, souligne-t-il, assurant que "toutes les dispositions étaient prises" cependant pour une bonne organisation du second tour si cela s'imposait.

Un taux de participation exceptionnel

"Nous espérons pouvoir terminer le dépouillement aujourd'hui (mardi), au plus tard demain (mercredi)", affirme-t-il.

Moussa Sinko Coulibaly a par ailleurs souligné un taux de participation "exceptionnel" pour le scrutin de dimanche, affirmant: "Au moment où je vous parle, le taux que nous avons est de 53,5%, un taux à l'échelle nationale" tandis que pour Bamako, la capitale, ce chiffre "tourne autour de 60%".

"C'est seulement à l'étranger que les Maliens n'ont pas pu véritablement voter. (...) Sur les 26 juridictions que nous avons reçues sur 41 (de l'étranger, NDLR), pour le moment, le taux de participation dépasse à peine 10%", poursuit-il.

Selon des chiffres obtenus auprès de l'ambassade du Mali à Nouakchott, M. Keïta est arrivé en tête en Mauritanie, avec 52,14% des voix, devançant M. Cissé, qui a obtenu 15,12% des suffrages. A Mbera (sud-est de la Mauritanie), qui abrite un des plus grands camps de réfugiés maliens (70.000 réfugiés), le taux de participation a été de 9,49%.

Des résultats contestés

Le camp de Soumaïla Cissé, un des candidats donnés favoris à l'élection présidentielle de dimanche au Mali, conteste mardi soir les premières tendances officielles.

"Ce que le ministre a dit n'est pas proche de la vérité. (...) Ce qu'il a dit n'est pas juste. On ne sera pas d'accord", réagit Gagnon Coulibaly, coordinateur de la campagne de Soumaïla Cissé lors d'un point de presse à Bamako. "Notre mandataire nous a informés qu'ils sont à 12%, au lieu du tiers" des bulletins dépouillés et la déclaration du ministre "nous a étonnés", affirme Gagnon Coulibaly.

Lundi, le candidat Soumaïla Cissé avait jugé qu'un second tour était "indispensable et inévitable", après que des médias maliens eurent rapporté des tendances favorables à M. Keïta et évoqué l'éventualité de sa victoire au premier tour.

L. B. avec AFP