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Mali

"Barkhane dégage": manifestation au Mali pour accélérer le départ de l'armée française

Un blindé de l'opération militaire française Barkhane le 27 mars 2019 près du mont Hombori, dans le centre du Mali. PHOTO D'ILLUSTRATION

Un blindé de l'opération militaire française Barkhane le 27 mars 2019 près du mont Hombori, dans le centre du Mali. PHOTO D'ILLUSTRATION - Daphné BENOIT © 2019 AFP

Plusieurs personnes ont manifesté ce dimanche dans le nord du Mali, affirmant donner "un ultimatum de 72 heures" pour le départ des derniers militaires français présents dans le pays.

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté ce dimanche dans une ville du nord du Mali pour accélérer le départ de la force militaire française Barkhane, ont indiqué des organisateurs et des élus locaux. "Nous donnons à compter de ce jour dimanche 14 août 2022 un ultimatum de 72 heures pour le départ définitif de Barkhane", ont déclaré des manifestants se présentant comme "les forces vives" de Gao, une ville en proie aux violences jihadistes.

Gao abrite aussi les derniers militaires français présents au Mali, en partance pour le Niger.

"Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin"

Les rapports entre la junte au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les jihadistes.

"Barkhane dégage", "Barkhane parrain et allié des groupes terroristes", "Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin", brandissaient des manifestants sur des banderoles, selon des photographies transmises par les organisateurs à l'AFP.

Ces messages circulent notamment dans les cercles farouchement anti-français et sur les réseaux sociaux. La France dénonce régulièrement les campagnes massives de désinformation à son encontre.

"Les marcheurs ont été reçus par le directeur de cabinet du gouverneur, à qui ils ont remis leur déclaration", a déclaré Issa Idrissa, responsable de la communication du gouverneur.

A.G avec AFP