Attentat à Tripoli: l'ambassade était mal sécurisée
Par chance, le carnage a été évité. Il s'en est fallu de peu -vingt minutes tout au plus- pour que l'attentat à la voiture piégée qui a visé l'ambassade de France a Tripoli, mardi matin, faisant deux blessés parmi les gardes français, ne provoque pas un véritable massacre, comme l'avait lui-même souligné Laurent Fabius.
Plusieurs centaines de kilos d'explosifs
Car à 7h10 locales, l'heure à laquelle la bombe dissimulée dans le véhicule garé devant le bâtiment a explosé, les 24 membres du personnel de l'ambassade n'étaient pas encore arrivés, comme le souligne Le Parisien, ce jeudi.
Compte tenu de la puissance de la charge explosive -plusieurs centaines de kilos d'explosifs, problablement du trinitrotoluène (TNT)- et des dégâts commis sur le bâtiment, dont plusieurs pièces ont été littéralement soufflées, le bilan humain aurait pu être terrible.
Une ambassade mal protégée
Le bâtiment diplomatique souffrait d'un manque de sécurité. Selon des officiels, cités par Le Parisien, les normes de bases n'y étaient même pas respectées, alors même que la villa de deux étages se situait dans un quartier résidentiel dont la route d'accès n'était pas barrée.
De plus, l'ambassade avait déjà été visée en 2011 par les kadhafistes, qui en avaient ravagé les locaux, mais elle n'avait pas été déménagée pour autant.
Cette fois-ci, l'onde de choc provoquée par l'attentat aura des conséquences. L'ambassade française va être reconstruite ailleurs dans la ville et des normes de sécurité "draconiennes" y seront mises en place, rapporte le quotidien.
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