BFMTV
Afrique

En plein vol détourné d'EgyptAir, il se prend en selfie avec le pirate de l'air

Un Airbus A-320 de la compagnie EgyptAir, reliant Alexandrie au Caire, a été détourné sur Chypre par un pirate de l'air, mardi 29 mars.

Un Airbus A-320 de la compagnie EgyptAir, reliant Alexandrie au Caire, a été détourné sur Chypre par un pirate de l'air, mardi 29 mars. - Behrouz Mehri - AFP

Embarqué sur le vol d'EgyptAir qui a été détourné mardi, un Britannique s'est immortalisé en photo aux côtés du pirate de l'air et de sa ceinture d'explosifs.

Le cliché est surréaliste. A bord d'un avion, un passager pose tout sourire et avec fierté à côté d'un autre homme, armé lui d'une - fausse - ceinture d'explosifs. La photo a été prise mardi après que le vol d'EgyptAir qui devait relier Alexandrie au Caire a été détourné vers Chypre par un passager qui menaçait de se faire exploser.

Ben Innes, un Britannique qui faisait partie des 55 passagers retenus six heures en otage, n'a pas eu froid aux yeux et a demandé à une hôtesse d'immortaliser le moment. Aujourd'hui, le cliché est largement repris par la presse britannique et fait même la Une du Sun

"Je pensais que si sa bombe était réelle, je n'aurais de toute façon rien à perdre en me rapprochant de lui", a raconté au Sun cet inspecteur du travail de 26 ans.

"Après environ une demi-heure dans l'avion à Larnaca, j'ai demandé à faire une photo avec lui alors que nous étions tous assis à attendre. Je me suis dit: 'pourquoi pas?' S'il se fait exploser, cette photo n'existera même plus de toute façon." Ben Innes justifie encore: "Je pensais aussi que c'était un moyen de voir si la ceinture était factice ou pas."

Seif al-Din Mohamed Mostafa, l'Egyptien de 58 ans qui a détourné l'avion de ligne, portait en réalité autour de sa taille une ceinture d'explosifs factice. Décrit comme "psychologiquement instable", il a été placé en détention provisoire mercredi par la justice chypriote, qui a écarté la piste terroriste dans cette affaire rocambolesque. L'Egypte demande son extradition.

M. G. avec AFP