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Egypte

Trois arrestations en Egypte après la mise à mort filmée d'un chien

L'animal tué au couteau n'était pas un chien errant comme ici, à al-Qurna, mais avait bel et bien un propriétaire, qui a été forcé d'assister à la scène.

L'animal tué au couteau n'était pas un chien errant comme ici, à al-Qurna, mais avait bel et bien un propriétaire, qui a été forcé d'assister à la scène. - Cris Bouroncle-AFP

Interpellés ce jeudi par les autorités égyptiennes, trois hommes sont soupçonnés d'être les auteurs de la mise à mort d'un chien à la suite d'une bagarre avec son propriétaire. Ils encourent jusqu'à six mois de prison.

La vidéo, mise en ligne cette semaine sur Internet, avait ému et choqué de nombreux Egyptiens. Sur les images, on pouvait apercevoir un chien, enchaîné à un lampadaire en pleine rue et frappé de multiples coups de couteau. Les tortionnaires, trois hommes qui s'étaient disputés avec le propriétaire, souhaitaient le punir en s'attaquant à l'animal qui l'avait défendu lors de l'altercation.

Trois suspects ont été interpellés ce jeudi par les autorités. Avant son arrestation, l'un d'entre eux avait assuré à un journal égyptien que le chien l'avait mordu à "une partie sensible", quelques jours avant son mariage, et qu'il avait voulu se venger. Les trois hommes ont été placés en détention dans l'attente des résultats de l'enquête.

Sur les images de la vidéo, on aperçoit quelques passants qui abordent les trois hommes pour demander que le chien soit épargné, en vain. Le propriétaire, également présent lors de la mise à mort, a expliqué à un site égyptien qu'il avait été contraint d'y assister, sans pouvoir intervenir.

Ce type de violence gratuite, entraînant la mort de l'animal, est proscrite par la loi égyptienne. Les suspects encourent jusqu'à six mois de prison. S'ils sont reconnus coupables, ce serait une victoire pour les défenseurs des droits des animaux. Mais les interpellations et condamnations pour ces actes de cruauté demeurent très rares en Egypte, où les autorités ignorent le plus souvent les violences commises envers les animaux.

Johanne Eva Desvages avec AFP